Ce n'est pas tous les producteurs de boissons qui ont augmenté les prix Les producteurs imputent cette augmentation à la hausse du prix des matières premières... Les prix des boissons ont augmenté de manière vertigineuse et inexpliquée ces dernières semaines. En effet, les prix des boissons en tout genre, mais plus particulièrement les limonades ont, connu une envolée des plus spectaculaires! «Environ 10 dinars pour les bouteilles en verre d'un litre de Coca-Cola et de Hamoud Boualem. Et 5 dinars pour les petites bouteilles en verre des mêmes producteurs», nous affirme un commerçant de Kouba. «Cela, en plus de quelques marques de jus, tels que Toudja et N'gaous, qui ont suivi leurs confrères», ajoute-t-il. Ce commerçant impute ces augmentations aux consommateurs qui, d'après lui, se laissent faire sans rien dire. «C'est la faute du consommateur qui reste sans réaction face au diktat que sont en train d'imposer les producteurs!», dénonce-t-il. Pour lui «ça doit être le consommateur qui doit dicter le prix et non le producteur. C'est ça la loi du marché. Mais on se laisse faire sans réagir!». Voilà donc le tour des boissons de connaître une augmentation qui fait un peu plus mal. Mais quelle est la version des producteurs à ce sujet? Le président de l'Association des producteurs algériens de boissons (Apab), M. Ali Hamani, confirme cette augmentation. Mais impute cela à l'augmentation des prix du sucre et des matières premières. «La réalité du terrain a fait que les producteurs ont dû, à contrecoeur, augmenter les prix», répond M. Hamani. «Par exemple, on a payé le prix du kilo de sucre entre 62 et 65 dinars. Alors que maintenant il est à 73 dinars», poursuit-il. «Comment voulez-vous y faire face?», s'interroge t-il. Ainsi, M. Hamani insiste sur le fait que c'est cette situation qui a contraint les producteurs à aller vers cette solution extrême, celle d'augmenter les prix. «C'est pour la survie de leurs entreprises, pour la survie des emplois que gèrent leurs entreprises que les membres de mon association en sont arrivés là. Ils ont des charges à payer, des impôts...», explique-t-il. Cependant, ce n'est pas tous les producteurs de boissons qui ont augmenté les prix. Alors comment M. Hamani explique-t-il cela? «A chacun sa stratégie marketing. Ils ont estimé qu'ils pouvaient assumer sans augmenter les prix. C'est leur choix», a-t-il défendu. Néanmoins, M. Hamani pense qu'ils seront tôt ou tard rattrapés par la réalité du marché. Les producteurs imputent donc cette augmentation à la hausse du prix des matières premières. Toutefois, au niveau de la Bourse mondiale, ces mêmes matières premières ont baissé. A qui donc la faute? Les producteurs de boissons qui se défendent solidement ou les importateurs et les producteurs de ces matières premières? En tout cas, bien avant que les boisons connaissent une augmentation, l'eau minérale, elle aussi, a connu une envolée de son prix, 10 dinars sur le pack de 6. Le leader algérien de l'eau minérale, Ifri, s'en défend. «On n'a absolument pas augmenté nos prix. A l'usine, l'eau minérale est vendue au même prix qu'avant. Il faut donc voir avec les revendeurs», atteste Mme Rosa Chikhoune, chargée du marketing de l'entreprise Ifri. Alors qui est derrière ces augmentions?