L'augmentation des prix du sucre sur le plan mondial n'a pas tardé à se répercuter sur les produits de large consommation. En tête de liste des produits les plus consommés par les ménages, il y a lieu de citer les boissons gazeuses qui, depuis une semaine, ont connu un changement. Cette hausse varie entre 5 et 10 dinars. Mais ce qui retiendra l'attention, c'est que la hausse de 5 DA concerne beaucoup plus les magasins se trouvant dans les quartiers populaires de la capitale. Par contre, dans certains endroits dits résidentiels, comme Dély Ibrahim, la hausse est de 10 DA. A titre illustratif, la bouteille de Coca-Cola d'un litre est proposée à 40 DA et celle en plastique à 50 DA, alors qu'avant le même produit était accessible à 30 DA. Quant à celle de deux litres, elle n'est cédée qu'à partir de 90 DA. Une hausse qui n'arrange pas les affaires de la large clientèle. Pour l'Apab, «cette hausse était prévisible !» D'après les explications de la secrétaire générale de l'Association des producteurs algériens de boissons (Apab), Mme Medjoubi, «cette hausse n'est pas une surprise car au cours de l'année 2009, il y a eu une annonce pour une probable augmentation des prix de toutes sortes de boissons, ce qui est le cas aujourd'hui». En revanche, notre interlocutrice mettra en exergue que les producteurs de ces produits ont fait leur possible pour essayer de maintenir la cadence de production. Mais en parallèle, le sucre n'a pas cessé de croître sur le plan mondial, où il a quasiment doublé en l'espace d'une année. Chose qui a eu un impact direct sur les produits dont les boissons, d'autant que leur consommation par les ménages connaît une effervescence ces derniers temps. Au sujet du prix du sucre qui a atteint sur le marché algérien la barre des 100 DA, la SG de l'association des producteurs de boissons confiera qu'«entre janvier et décembre de l'année écoulée, le tarif du sucre a observé une hausse de 60%. Cette hausse des produits est liée directement à la cherté de cette matière première sur les bourses mondiales». Interrogé sur la possibilité de revoir à la baisse la tarification du sucre, Mme Medjoubi écartera cette éventualité en expliquant que cette hausse ne connaîtra pas de repos tant que le prix boursier du sucre reste toujours en croissance. Autre point mis en exergue par notre interlocutrice, la situation de monopole du marché algérien, ce qui ne fait que compliquer la tâche. Sur ce point, elle nous dira : «Le marché algérien est monopolisé par un seul importateur. De ce fait, cette matière première devient de plus en plus chère.»