Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, le Dr Rachid Benaissa, récompense plus d'une dizaine d'APC des quatre coins du pays qui ont relevé le défi en matière de production nationale, qui visent en premier lieu la réduction de la facture des importations des produits agricoles. «On ne peut pas continuer à importer des produits que l'on peut produire localement.», a-t-il dit hier à Alger. «Quels que soient les changements à tous les niveaux, tous les acteurs du secteur doivent à tout moment se consacrer et se dévouer à l'amélioration de la production nationale en qualité et en quantité», a-t-il souligné lors de l'ouverture de la 11e session d'évaluation du secteur au siège de son ministère à Alger. La production de la filière céréale enregistrée au cours de la campagne 2011 a été arrêtée à 42,45 millions de quintaux. Soit une baisse de -7%) par rapport à l'année 2010. S'agissant de la production laitière, celle-ci a connu une augmentation remarquable par rapport à l'année précédente 2009-2010. La campagne 2010-2011 a atteint plus de 2,92 milliards de litres de lait alors que l'objectif global annuel retenu au titre des contrats de performance de 2011 est de 2,73 milliards de litres de lait. Répondant au sujet de la réduction de la production des céréales de (-7%), par rapport à l'année précédente, le ministre a fait savoir que malgré la sécheresse qu'a connue le pays, le taux de production globale est très important. M. Benaïssa a insisté longuement sur l'industrialisation de l'agriculture afin de répondre aux besoins du pays de manière régulière. «Le temps où l'on attend la tomate fraîche dans sa saison uniquement est révolu. Tant que les moyens industriels le permettent, on doit produire ce que nous consommons à longueur d'année, sans pour autant recourir aux importations», a-t-il soutenu. La commercialisation des produits ne doit pas se poser pour les agriculteurs. L'Etat achètera les produits agricoles dans les meilleures conditions du marché, tout en soutenant les agriculteurs, selon le Dr Rachid Benaissa. Au sujet de l'augmentation des prix de certains produits agricoles à l'instar de la pomme de terre qui a atteint les 55 DA/kg, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a justifié la hausse des prix par le passage du marché dans la phase transitoire de la récolte. «les récoltes vont arriver dans quelque temps en plus des produits stockés qui vont être mis sur le marché» a-t-il rassuré.