Le chef de la diplomatie canadienne John Baird s'est rendu mardi à Tripoli où il a annoncé une aide de dix millions de dollars à la Libye, destinée à sécuriser les armes de destruction massive et à liquider les engins explosifs disséminés par la guerre. Il s'agit notamment de 23.000 missiles portatifs sol-air encore en circulation, et de l'élimination d'un important arsenal dont disposait le colonel Kadhafi, ont indiqué des responsables accompagnant M. Baird. L'assistance financière fait partie d'un effort international coordonné. L'aide fournie par le Canada servira également à améliorer les droits des femmes, à renforcer la démocratie et à accroître les échanges commerciaux, selon un communiqué du ministère canadien des Affaires étrangères. A Tripoli, M. Baird, qui se déplaçait à bord d'un convoi militaire, a rencontré le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil. Il a également présidé la cérémonie de réouverture de l'ambassade canadienne, fermée en février dernier peu après le début des protestations. Concernant les armes de destruction massive, il a estimé que «la situation en Libye sur le plan de la sécurité est encore assez instable et le risque que ces éléments ne tombent dans de mauvaises mains ou ne blessent des civils est très réel». «Pour le Canada, ce désarmement est une priorité absolue si l'on veut que la Libye et toute la région soient plus en sécurité», a ajouté M. Baird. Il a organisé une table ronde avec des défenseurs des droits des femmes libyennes pour discuter du rôle important que les femmes doivent jouer dans la nouvelle Libye et dans ses institutions démocratiques, indique le communiqué. Des représentants d'organisations non gouvernementales et des entrepreneurs canadiens, dont ceux du pétrolier Suncor et du groupe d'ingénierie SNC Lavalin, ont accompagné le ministre en Libye.