Le Salon de l'optique ouvrira ses portes à Riadh El Feth du 27 au 30 octobre prochain, un espace professionnel où seront présentés les nouveaux produits aux consommateurs. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui accorde son patronage à cette quatrième édition, est un signal qui est très bien reçu par les opérateurs de cette activité. Quatre jours durant, les professionnels tenteront de dépoussiérer une profession qui a du mal à s'organiser. Il faut savoir qu'à ce jour les trois écoles de formation existantes, reconnues par le ministère de la Santé, ont formé près de 620 opticiens-lunetiers. Il s'agit de l'école de formation d'Oran Sup'Optique, de l'école Icoo et enfin de l'école de Sétif, El Kalam. La plus grosse part revient à Sup'Optique avec ses 513 élèves, suivi de Icoo avec ses 95 élèves et Sétif, 12 élèves formés. Il reste que les régions du Sud souffrent du manque d'opticiens ce qui incite les malades à faire des longues distances pour trouver la paire de lunettes. Pour les organisateurs RH. International Communication l'objectif est de faire de cette édition un salon de référence pour le secteur, le seul qui puisse donner un aperçu complet sur le secteur et d'accueillir tous les types de produits: lunettes optiques, lunettes, lentilles, le matériel pour la production de verres et les meubles pour les magasins. C'est aussi une occasion souligne H. L., opticien de formation, de «revenir à notre association, la relancer, lui donner des ailes à présent pour qu'elle puisse réunir la corporation et en faire un cadre qui puisse nous permettre de combattre les différents fléaux qui portent atteinte à notre profession...» C'est également évoquer et examiner tout au long de ces quatre jours les moyens à mettre en oeuvre pour lutter contre ce mal qui ronge l'activité, en l'occurrence cette «bête noire» nommée l'informel. Le but étant d'informer le citoyen sur la gravité du produit contrefait au niveau sanitaire et économique et surtout le sensibiliser au sens de la responsabilité et de la citoyenneté. Interrogés, certains consommateurs commencent à prendre conscience de l'importance de la santé des yeux. Même si les prix ne sont pas à la portée de leur bourse, ils préfèrent les produits respectant les normes et les garanties, vendus chez les «professionnels». D'ailleurs, le marché de l'optique bat son plein. Les opticiens sont partout et poussent comme des téléboutiques. En effectuant une petite recherche, nous constatons que la capitale compte à elle seule par rapport aux autres wilayas, plus d'opticiens dont diverses franchises. Pour tous les autres, il s'agit d'installation en nom propre, avec vente de produits multimarques. Surtout que ces lunettes ne respectent en aucun cas les normes et standards internationaux quant aux filtres UV. Un marché qui offre un très large choix aux consommateurs: des imitations de toutes les marques à des prix défiant toute concurrence, Un ophtalmologue, affirme que dans la majorité des cas les gens souffrent de l'inexactitude de l'exécution de leur ordonnance et se font arnaquer en s'approvisionnant dans le secteur informel.