Vulgariser et mettre en valeur les arts de la parole dans toute la diversité de l'art du conte est le signe fort de l'enthousiasme suscité par cette 3e édition du Fita. Les spectacles quotidiens des arts de la parole intitulées «hors les murs» qui se tiennent chaque jour à la place du 1er-Novembre (Ex-place Gueydon), ciblent une population indécise ou plutôt non encore accrochée par le 4e art. L'appellation «hors les murs» s'est faite de manière à sortir du cadre fermé des planches pour aller vers la population au lieu de l'attendre dans le cercle mural des planches. Ils se donnent pour objectif de promouvoir l'art du conte dans toute sa diversité auprès du public. En dehors des activités liées au passage des troupes et autres compagnies théâtrales sur les différentes scènes réservées à cet effet, le Festival international du théâtre professionnel d'Alger Fita, dans sa 3e édition qu'accueille la capitale de l'art et de la culture, la ville des petites bougies, est parvenu à tisser entre les artistes et les spectateurs un lien particulier, une complicité et une communion remarquable. Cette année, à l'occasion de ce 3e Fita, la place Gueydon se fait l'écho du festival à travers un spectacle vivant en plein air, où de multiples intervenants ont nourri la curiosité d'une assistance qui n'arrête pas de grandir et de s'élargir de jour en jour. Le spectacle «hors les murs» des arts de la parole est l'aile vivante du festival. En dehors de son aspect festif, événementiel et cérémonial, il cible une population non encore accrochée par les festivités du 4e art. C'est une façon de déplacer le théâtre de son enceinte fermée vers le large public. «C'est déjà une réussite pour une première dans le cadre du festival. La parade en plein air vise à élargir le monde du 4e art, resté cloitré, jusque-là dans les quatre murs des structures théâtrales» nous déclare, Saïd Ramdane, l'animateur et encadreur en charge de cet atelier qui ajoute: «Ce n'est surtout pas une tache simple ou facile d'aller vers la population pour l'accrocher et lui faire aimer le spectacle en général. C'est une tâche rude mais qui est bénéfique à plus d'un titre. Nous continuons à croire que les spectacles en plein air sont une étape importante dans l'éducation culturelle en général et théâtrale en particulier». Belle réussite en somme, pour une première expérience qui au fil du temps s'est transformée en une station incontournable. L'art de la scène étant lié à l'art de la parole, aussi, parole, ton, voix, verbe et proverbe, mot et propos, terme, expression, parole de chanson, discours, déclaration, déclamation, dire et dicton, proverbe, engagement, discussion et débat, parler, pensée, élocution et allocution, esprit et raisonnement, articulation sont les points essentiels que nous ont proposés ces artistes venus de différents horizons mais qui se donnent pour objectif de promouvoir l'art du conte dans toute sa diversité auprès du public bejaoui en particulier à court, à moyen et à long terme. En effet, si les spectacles quotidiens visent à rendre visible le festival, des ateliers de formation dans le domaine se tiennent aussi en parallèle pour perpétuer la tradition. Une quinzaine de jeunes élèves-comédiens suivent un mini stage de formation avec l'infatigable Saïd Ramdane qui ne ménage aucun effort pour prodiguer tout le savoir-faire en la matière, acquis dans sa riche et longue expérience à travers le monde. En somme, vulgariser et mettre en valeur l'art du conte dans toute sa diversité en se faisant le porte-voix d'une parole libre, est le signe fort de l'enthousiasme suscité par cette 3e édition du Fita. Une expérience à multiplier et... surtout... à méditer.