Damas a qualifié samedi la décision de la Ligue arabe de suspendre la participation des délégations syriennes aux réunions du conseil de la Ligue et de ses instances, d' «illégale et contraire au traité» de l'organisation panarabe. Le Conseil de la Ligue arabe a décidé samedi au Caire à l'issue de la réunion extraordinaire sur la crise qui secoue la Syrie depuis la mi-mars, la suspension à partir du 16 novembre de la participation de la Syrie à toutes les réunions de l'organisation panarabe et de ses instances tant que le plan arabe de sortie de crise n'aura pas été mis en oeuvre. Dans une première réaction officielle rapportée par l'agence Sana, l'ambassadeur syrien Youssef Ahmad auprès de l'organisation panarabe, a accusé, «l'administration de la Ligue de suivre un programme édicté par les Occidentaux et les Américains». C'est une décision qui «met fin à l'action arabe commune, et prouve que l'administration (de la Ligue) suit un programme édicté par les Américains et les Occidentaux», a affirmé M. Ahmad. Le conseil a également insisté sur la nécessité d'assurer la protection des civils syriens et d'engager le contact avec les organisations arabes spécialisées. La Ligue arabe a également appelé l'opposition syrienne à se retrouver au Caire sous trois jours pour convenir d'un projet de «transition». Damas, avait accepté il y a dix jours le plan de sortie de crise de la Ligue sans pour autant l'appliquer. Le plan prévoit l'arrêt des violences, «la libération des détenus, le retrait de l'armée des villes et la libre circulation des médias».