La Ligue arabe a lancé jeudi un nouvel ultimatum à Damas, lui donnant moins de 24 heures pour accepter l'envoi d'observateurs sous peine de sanctions, et va recourir pour la première fois à l'ONU pour régler la crise en Syrie. Longtemps réticents à toute internationalisation de la question syrienne, les ministres arabes des Affaires étrangères ont décidé d'appeler le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon à «prendre les mesures nécessaires pour appuyer les efforts de la Ligue arabe pour résoudre la crise en Syrie». Réunis au Caire, ils ont également invité Damas, dont la participation aux réunions de la Ligue arabe a été suspendue le 12 novembre, à signer leur plan prévoyant l'envoi d'observateurs vendredi au Caire, sous peine de sanctions. Sur le terrain, 18 membres des forces gouvernementales ont été tués par des déserteurs dans le centre de la Syrie. Sept pilotes militaires ont été tués dans une attaque menée par des hommes armés contre le bus qui les transportait près de Palmyre, selon un opposant de Homs. Ces morts ont été revendiqués dans un communiqué par l'Armée syrienne libre (ASL), qui regroupe des militaires dissidents. Onze militaires et deux déserteurs ont également été tués dans des affrontements entre forces gouvernementales et militaires dissidents, dans la région de Homs, où douze civils ont également été tués dans la répression, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé au Royaume-Uni.