La décision des nouvelles autorités libyennes d'imposer le visa d'entrée dans le territoire libyen «ne concerne pas les Algériens seulement mais également les citoyens des pays voisins et les pays arabes», a indiqué hier l'ambassade d'Algérie à Tripoli. Le système en vigueur actuellement fait suite à celui qui prévalait depuis le 30 mars 2011 et qui «n'exempte du visa que les citoyens tunisiens et dernièrement les Turcs», a précisé la même source dans un communiqué dont l'APS a reçu une copie. La situation des ressortissants algériens résidant en Libye, a souligné la représentation diplomatique, est «normale à l'instar des autres communautés arabes depuis la chute de l'ancien régime». S'agissant des informations faisant état d'instructions secrètes en direction des accès frontaliers pour empêcher les Algériens d'entrer dans le territoire libyen ou celles de donner 24h aux Algériens non détenteurs de certificat de résidence de quitter la Libye, la même source a indiqué que ces informations «sont infondées et dénaturent la vérité sur le vécu des étrangers dans un contexte caractérisé par une situation sécuritaire non maîtrisée constatée ici et là mais toujours sans effet».L'ambassade a tenu à rassurer les ressortissants algériens établis dans les circonscriptions consulaires relevant de Tripoli et de Sebha ainsi que leurs familles en Algérie qu'ils «ne sont exposés à aucune mesure ou décision sélective ou discriminatoire de même qu'il n'existe pas d'indicateurs de risque ou de menace contre eux depuis la chute de l'ancien régime». L'ambassade a, dans ce contexte, «profondément déploré les rumeurs et les allégations irresponsables dépourvues de toute objectivité qui ont semé la peur et la panique parmi les ressortissants et leurs familles et qui pourraient influer négativement sur les relations fraternelles qui étaient de tout temps l'un des traits de coexistence sereine entre les ressortissants algériens et libyens établis dans l'un ou l'autre pays».