L'industrie agroalimentaire a continué, au 2e trimestre 2011, sa progression constatée au 4e trimestre 2010 Les problèmes de transport et d'énergie se posent avec acuité. Alors qu'il est en pleine expansion, le secteur de l'agroalimentaire, dont le potentiel d'exportation peut dépasser deux millions de dollars/an, se trouve freiné par de nombreuses difficultés. Au moins deux de ces problèmes tirent le secteur des industries agroalimentaires (IAA) vers le bas. Ils s'agit du transport et de l'énergie. Pour le transport, selon une enquête menée auprès des chefs d'entreprise, «plus de 23% des responsables approchés par l'ONS ont déclaré avoir eu des problèmes de transport», selon une enquête de l'Office national des statistiques (ONS), Ceci s'explique, selon les spécialistes, par une non-utilisation rationnelle du rail pour le transport de marchandises, lequel moyen n'est sollicité qu'à hauteur de 5% alors que sous d'autres cieux il est le point nodal du transport en général. Par ailleurs, l'augmentation de consommation d'énergie a provoqué des pannes d'électricité, causant des arrêts de travail de six jours, selon près de 73% des patrons d'entreprise. Selon l'ONS, l'industrie agroalimentaire (IAA) a continué, au 2ème trimestre 2011 sa progression constatée au 4e trimestre 2010. La majorité des entreprises ayant utilisé leurs capacités de production à plus de 75%. Cette filière, la plus dynamique de l'industrie nationale et qui a une forte valeur ajoutée, recèle, est-il noté, un potentiel d'exportation pouvant dépasser les 2 milliards de dollars/an, selon le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement (Mippi), cité par l'APS. Ce secteur a exploité plus de 75% de ses capacités de production, précisent 83% environ des enquêtés. Cependant, le niveau de satisfaction des commandes de matières premières reste inférieur aux besoins exprimés estiment près de 11% des chefs d'entreprise. Ces derniers prévoient toutefois, pour les mois à venir, une stabilité de la production, de la demande et des prix de vente ainsi qu'une légère hausse des effectifs propulsée par l'actuelle politique de l'emploi. Par ailleurs, l'ensemble des chefs d'entreprise, qui ont satisfait toutes les commandes reçues, regrettent, pour plus de 42% d'entre eux, un état de stocks de produits, jugé «anormal» par tous. L'ONS ajoute que près de 47% des chefs d'entreprise ont jugé «bon» l'état de leur trésorerie qui a évolué normalement pour 53% environ. Toutefois, près de 60% ont dû recourir à des crédits bancaires et près de 11% ont eu des difficultés à les contracter. Après des baisses répétées, l'enquête révèle aussi que l'effectif des entreprises du secteur des IAA avait continué sa hausse déjà entamée fin 2010, en raison de nouvelles capacités de production, la hausse du volume des commandes et aussi de l'amélioration des conditions de production. Par contre, plus de 38% des chefs d'entreprise ont trouvé des difficultés à recruter le personnel d'encadrement et 39% jugent le niveau de qualification du personnel «insuffisant», note l'enquête de l'ONS. En raison essentiellement de la vétusté, plus de 28% des entreprises du secteur ont enregistré des pannes des outils de travail durant le 2e trimestre 2011, conduisant à des arrêts de travail «inférieurs à 6 jours pour près de 52%». D'autre part, quelque 74% des patrons des entreprises enquêtés ont procédé à une extension de leurs équipements et plus de 68% à un renouvellement partiel des équipements. Concernant l'évolution globale de l'indice de la production industrielle, le secteur des IAA a connu durant le 1er semestre 2011 une croissance substantielle de 26,5%. Le secteur, qui a poursuivi en 2011 sa tendance haussière amorcée dès le 4e trimestre 2010 avec (7,6%), est considéré comme vecteur de relance du secteur industriel. Cette branche emploie plus de 140.000 travailleurs, soit 40% de la population active industrielle exerçant dans plus de 17 100 entreprises.