Le coordinateur de l'instance constitutive du Parti de la liberté et de la justice (PLJ, en attente d'agrément), M. Mohamed Said, a souligné vendredi à Alger la nécessaire «entente» sur un système institutionnel qui garantisse à l'Algérie une stabilité durable à travers la révision de la Constitution. Les réformes politiques annoncées concernent la révision de la Constitution, «mission dont le succès reste tributaire de la mise à contribution de l'ensemble des sensibilités, des courants et des forces de la société», a précisé M. Mohamed Said à l'ouverture des travaux du congrès constitutif du PLJ. « Il ne s'agit pas d'imiter un système politique ou institutionnel donné, mais d'innover collectivement et de nous entendre sur un système institutionnel qui garantisse une stabilité durable et ouvre les portes de la liberté sans crainte ni peur», a-t-il indiqué. Quant aux alternatives proposées par le PLJ, l'intervenant a évoqué l'Etat de droit et des institutions, la justice sociale, la modernité politique et l'efficience économique. Concernant l'Etat de droit et des institutions, M. Mohamed Said a précisé que son parti entendait construire un Etat qui consacre la «séparation effective» des pouvoirs et le contrôle politique et juridique de l'action pouvoir exécutif. Pour le coordinateur de l'instance constitutive du PLJ, la justice sociale est le «point d'appui» d'un Etat fort et le facteur permettant d'instaurer la confiance entre gouvernants et gouvernés. «Sans justice sociale, nous ne pouvons aspirer à un équilibre au sein de la société», a-t-il estimé. L'intervenant a, à cet égard, appelé à «réhabiliter la classe moyenne (...) et à adopter une politique sociale et de développement qui garantisse l'équilibre entre les différentes wilayas du pays». Abordant la modernité politique, le coordinateur de l'instance constitutive du PLJ a affirmé que bâtir un Etat institutionnel moderne «reposait sur une bonne compréhension de la religion, le respect de la femme, la foi en l'exercice démocratique et la défense des libertés et des droits de l'homme». «La modernité politique est, selon lui, celle qui embrasse toutes les composantes de la nation y compris la dimension amazighe». Le parti, a-t-il dit, ne ménagera aucun effort pour faire en sorte que cette dernière (dimension amazighe) ne soit pas exploitée à des fins de division et de ségrégation.