Les prix du pétrole ont ouvert en hausse vendredi à New York, dopés par le nouveau recul du chômage aux Etats-Unis, premier consommateur de brut de la planète, les investisseurs espérant que cela se traduise par une reprise de la demande. Vers 14H30 GMT, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars progressait de 51 cents par rapport à la veille, à 97,87 dollars sur le New York Mercantile Exchange Le taux de chômage des Etats-Unis est tombé en janvier à 8,3%, son niveau le plus bas en trois ans, grâce à une accélération des embauches. «Les chiffres du chômage et les détails les accompagnant sont positifs, que ce soit par le recul du taux, la hausse des créations d'emplois, de même que les salaires qui augmentent. Tout cela dope le marché», a commenté Andy Lipow, Lipow Oil Associates. L'analyste a dit s'attendre à une reprise progressive de la consommation d'or noir, alors que les stocks américains de brut ne cessent de s'accroître, résultat de la crise économique et d'un hiver doux. «Dans les prochaines semaines, la demande en essence devrait rester faible car c'est la période la plus faible de l'année pour la consommation d'essence, mais d'un autre côté on pourrait s'attendre à une amélioration future de la demande d'essence, ce qui reflète une augmentation de l'activité économique, des ventes au détail et des activités de services», a remarqué M. Lipow Le marché gardait par ailleurs un oeil sur l'Iran, qui a répondu aux dernières sanctions économiques occidentales en annonçant vendredi un nouveau lancement de satellite. Ce satellite d'observation de 50 kilos, baptisé Navid, est le troisième et le plus gros mis en orbite par l'Iran depuis 2009. La veille, le Washington Post rapportait que le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta estimait qu'il y avait une «forte probabilité» qu'Israël procède à une intervention militaire au printemps contre les installations nucléaires iraniennes, avant que l'Iran, bête noire des Etats-Unis, n'entre dans une «zone d'immunité» et ne commence à fabriquer une bombe nucléaire.