Les contrats à terme sur le pétrole brut s'inscrivaient en baisse mercredi en Europe, alors que le dollar se raffermit légèrement. Les prix du brut reculaient également à l'ouverture des échanges à New York, le marché craignant de voir les stocks pétroliers américains recommencer à augmenter. Les intervenants attendent d'avoir quelque preuve d'une diminution des stocks de brut et de produits pétroliers avant de se laisser gagner par l'optimisme autour des résultats d'entreprises aux Etats-Unis et des signes de reprise économique mondiale, notent les analystes. Les analystes interrogés par Dow Jones Newswires anticipent une nouvelle baisse des stocks de brut de 1,2 million de barils, mais une hausse de 800'000 barils de ceux de produits distillés (gazole notamment). Du côté des réserves d'essence, aucun changement n'est anticipé. Mais l'American Petroleum Institute, qui représente l'industrie et compile ses propres statistiques, a fait état d'une augmentation marquée à la fois des stocks de brut et d'essence. "Cela a stoppé la progression des prix", a observé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. "Le marché a été surpris, surtout de la hausse des stocks d'essence: on est au milieu de la saison des déplacements en voiture d'été, c'est une période où l'on s'attend à voir les stocks d'essence diminuer". "La demande est bonne cet été, mais les raffineries fonctionnent à 90% de leurs capacités, on utilise beaucoup de biocarburants, et les importations d'essence restent importantes", a-t-il expliqué. Autre mauvaise nouvelle, concernant l'état de la consommation aux Etats-Unis, les ventes de détail y ont reculé en juin de 0,5%, soit deux fois plus qu'attendu.