Le poste-frontière de Ras Jdir, entre la Tunisie et la Libye, a été fermé côté tunisien en raison de l'insécurité et pour éviter l'infiltration d'armes en Tunisie, a indiqué vendredi le porte-parole de la présidence. «Nous avons décidé de fermer le poste-frontière de Ras Jdir pour limiter l'infiltration d'armes» en provenance de la Libye, a déclaré à la presse Adnane Moncer, évoquant les affrontements armés survenus mercredi et jeudi dans le sud de la Tunisie. Il s'agit d' «une mesure technique destinée à sécuriser la frontière», a-t-il noté, parlant d'une «décision unanime» des hauts responsables politiques et sécuritaires tunisiens. «La fermeture du poste-frontalier sera accompagnée d'autres mesures pour la consolidation de la sécurité à nos frontières», a ajouté le porte-parole, sans préciser la nature de ces mesures, ni la durée de la fermeture du principal point de passage entre la Tunisie et la Libye. «Nous souhaitons que les frères libyens soient en mesure de contrôler au plus tôt la situation de leur côté», a-t-il souligné. Selon M. Moncer, «la sécurité ne peut être pas l'affaire d'un seul pays et doit être l'objet d'une coopération bilatérale et régionale accrue», indiquant que la question avait été soulevée par le président tunisien Moncef Marzouki lors du récent sommet de l'Union Africaine à Addis Abeba. Deux hommes ont été tués et un troisième arrêté mercredi et jeudi dans la région de Sfax, après une course poursuite et des échanges de tirs avec les forces de l'ordre, qui ont enregistré quatre blessés dans leurs rangs.