Le Front des forces socialistes (FFS), plus ancien parti d'opposition en Algérie, a critiqué vendredi « l'impréparation » des autorités face aux intempéries qui touchent le pays depuis une semaine et qui ont causé, directement ou non, la mort d'au moins 44 personnes. «Une fois encore, l'action publique a été très en dessous des besoins de la situation. Cette impréparation à réagir aux situations d'urgence, est inquiétante et ne s'explique pas », indique la déclaration du FFS. «Des millions d'Algériens sont privés du minimum vital, et depuis plusieurs jours, ils connaissent la faim, le froid et l'angoisse pour leurs malades », affirme le FFS. Au moins 30 personnes ont péri dans des accidents de la route et 14 par asphyxie due à des émanations de gaz, depuis le début des intempéries, selon le dernier bilan donné jeudi par la radio nationale Chaîne 3, citant la Protection civile. Le dernier bilan officiel s'établissait mercredi à 29 morts.Après la surprise des premiers jours et l'espoir déçu d'un rapide redoux, la presse a accru ses critiques jeudi, dernier jour ouvrable de la semaine en Algérie, contre l'impréparation des autorités face aux milliers de foyers isolés par la neige et les pluies, privés d'électricité, de chauffage et de nourriture. La presse a critiqué le gouvernement qui lors du Conseil des ministres tenu mardi, sous la présidence du chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika, n'a même pas évoqué ces intempéries dans son communiqué. Le FFS devait tenir sa convention nationale samedi pour décider de sa participation ou pas aux prochaine législatives qui se tiendront le 10 mai. Mais «la mobilisation de nos militants et de nos élus dans les actions de solidarité nous impose le report de la Convention nationale au vendredi 17 février », selon le texte.
