Dénonçant plusieurs désagréments, les étudiants de la faculté de médecine de Annaba décident de recourir au débrayage. Décidés à faire entendre leurs doléances à l'administration du pôle universitaire d'El Bouni, les étudiants de la faculté de médecine de Annaba ont décidé d'observer un mouvement de contestation, a-t-on appris auprès de certains d'entre eux. Les étudiants des départements de pharmacie et de chirurgie dentaire ont fait savoir qu'ils se joindraient à cette action. Les motivations de ce débrayage seraient les multiples désagréments que l'administration semble ignorer volontairement, notamment après le dernier incident survenu la semaine écoulée, où une étudiante en médecine a eu un malaise et a perdu connaissance. Les étudiants furent choqués lorsqu'un agent de sécurité, présent sur les lieux, aurait refusé de porter assistance à la jeune fille, n'était une enseignante du département de médecine qui lui avait porté secours. Un incident qui a fait déborder le vase. Cette grève a donc pour origine la situation catastrophique prévalant au sein du pôle universitaire d'El Bouni. Nos interlocuteurs ont énuméré à ce propos plusieurs désagréments dont la dégradation des services, imputée à l'administration, l'absence de transport universitaire pour les étudiants de médecine résidant à la cité universitaire d'Oued Kouba. Selon les étudiants contestataires, les horaires de transport ne répondent pas à l'emploi du temps aussi bien des cours que des travaux pratiques et dirigés, pour ces étudiants de première et deuxième années. Autre problème soulevé, l'insécurité à l'intérieur même de l'université, faisant ainsi allusion à l'insuffisance, voire même l'absence totale de couverture sécuritaire, donnant lieu à plusieurs agressions sur des étudiantes et même des étudiants, qui ont été, sous la menace d'arme blanche, délestés de leurs objets personnels par des individus étrangers à l'université. En effet, à ce sujet, il a été constaté que nos universités affichent une faible couverture sécuritaire, d'où plusieurs agressions aussi bien à l'université de Sidi Achour, qu'à celle du nouveau pôle d'El Bouni. La gent féminine est toujours la principale proie des petits voyous, qui au vu et au su de tous, accomplissent leurs sale besogne, dans l'impunité. A ce titre, on citera le cas d'une étudiante en langues, qui a fait l'objet d'une agression à l'arme blanche, perpétrée par un jeune délinquant qui s'est introduit à l'intérieur du Campus sans avoir été contrôlé. Cet exemple n'est pas un cas isolé, tant d'autres désagréments ont ciblé les étudiants de l'université à Annaba. Excédés par l'indifférence de l'administration, voire de son laxisme, en dépit des nombreuses tentatives d'entrer en contact avec elle, s'estimant lésés par ce comportement, les étudiants ont décidé de recourir à la révolte pacifique, le débrayage en l'occurrence, afin d'obliger l'administration au dialogue. Une revendication que, selon les étudiants, l'administration aurait refusée. Pour l'heure, la grogne des étudiants est à son apogée et au moment où nous mettons sous presse et selon certaines indiscrétions, le mot d'ordre pour cette journée de contestation, a été déjà lancé sur Facebook, notamment pour les étudiants de première et de deuxième années, pour une participation massive. En outre, il est à rapporter que ce mouvement de grève pourrait prendre une dimension inattendue dans le temps, si toutefois, l'administration ne prenait pas en considération, voire en charge les doléances des étudiants qui menacent de recourir à une grève générale, mobilisant pour cela tous les étudiants des différentes universités de la wilaya de Annaba, Badji Mokhtar, Sidi Achour et le pôle d'El Bouni. En un mot, tous les instituts de l'université de Annaba.