les animateurs du mouvement auraient l'intention de demander le gel des activités de ce parti. a coup dur pour la coordination de redressement du FLN. Elle semble avoir perdu de sa superbe depuis que Benflis a réussi le pari fou de tenir son congrès en dépit de l'interdiction judiciaire dont il avait été frappé et de la décision prise par la coordination de l'empêcher quels qu'en soient les moyens. Les membres de la coordination, qui se trouvaient dispersés à travers le territoire national pour tenter de rallier à leur cause le maximum de cadres et de militants, ont été rappelés en extrême urgence à Alger par le coordonnateur, Abdelaziz Belkhadem. Une réunion devait avoir lieu hier, tard dans la soirée. En attendant, une des figures de proue du mouvement, Abdehamid Si Afif nous a indiqué que «selon les premiers éléments d'informations, il semblerait que les hommes de Benflis aient ramené des gens de l'Unja, n'ayant rien à voir avec le FLN, et à qui des badges ont été distribués pour faire en sorte que le quorum de plus de mille militants soit atteint». En guise de réactions attendues, «la coordination ne compte rien faire». Explication : «Nous gardons confiance en la justice. Ceux qui se trouvent derrière la tenue de cette rencontre ont commis une infraction à une décision de justice rendue au nom du peuple algérien. Nous attendons donc que des mesures appropriées soient prises à l'encontre de ceux qui s'en sont rendu coupables.» En attendant, le mouvement n'exclut pas de saisir une nouvelle fois la justice, puisqu'il estime que «le congrès demeure entaché de graves irrégularités à cause de l'absence de légitimité de la plupart des délégués présents vendredi soir au siège national du FLN». La coordination, en outre, explore «l'idée de déposer plainte auprès du Conseil d'Etat en vue de demander le gel de toutes les activités du FLN afin d'éviter que de nouveaux dérapages n'aient lieu». Cette information, obtenue de source proche de la coordination, n'a pu être confirmée auprès de notre interlocuteur qui a indiqué que «les décisions se prennent démocratiquement lors des réunions des membres du comité de redressement du FLN». Pour ce qui est des crises institutionnelles que le conflit en cours risque de générer, notre interlocuteur s'est montré extrêmement prudent: «Il faut attendre de voir quelle va être la nouvelle composante du gouvernement pour pouvoir se prononcer.» (La discussion se passait quelques minutes à peine avant que la composition du nouvel Exécutif ne soit rendue publique. Ndlr). La coordination, toutefois, estime que «le FLN ne s'est pas retiré du gouvernement puisqu'il reste quatre ministres de ce parti au sein de l'Exécutif». S'agissant de l'APN, rien ne filtre encore sur les joutes et enjeux à venir. Pour le moment, la coordination revendique «72 députés du FLN» qui auraient rejoint ses rangs. Si la chose venait à se confirmer, le groupe de Benflis ne détiendrait plus la majorité absolue et ne pourrait donc plus mettre en application sa décision de bloquer toutes les ordonnances du président Bouteflika. Il ne fait aucun doute que nous en saurons beaucoup plus dès aujourd'hui et que le suspense sera levé sur pas mal de questions brûlantes qui tracassent bon nombre de citoyens algériens.