Plus de 6500 spécialistes formés en Algérie sont actuellement installés en France. Le partenariat entre l'Algérie et la France dans le domaine de la santé, notamment en matière de lutte contre le cancer et de la formation, vient de se renforcer. Ceci fait suite à la visite de travail, de trois jours à partir du 16 février, du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, à Paris, à l'invitation de la secrétaire d'Etat chargée de la Santé, Nora Berra. En effet, cette visite est destinée à l'affermissement des relations entre les deux pays dans le domaine de la santé et de l'industrie du médicament ainsi qu'à l'encouragement des investissements français dans ce secteur. Le ministre a exposé, devant des professionnels français de la santé, le plan national de lutte contre le cancer, lancé par l'Algérie depuis deux ans. Ce plan vise à réaliser quinze centres anticancer (CAC), dont la moitié est déjà opérationnelle, et un institut national du cancer de dimension africaine, en cours de réalisation à Oran. Mme Berra, pour sa part, a mis l'accent sur l'importance de développer la coopération entre la France et l'Algérie dans le domaine de l'industrie pharmaceutique ainsi que dans la formation des professionnels en gestion hospitalière et la formation paramédicale, soulignant qu'«il est dans l'intérêt des deux pays de promouvoir ces métiers en direction des étudiants pour le transfert des compétences et des technologies». A ce propos, Ould Abbès a annoncé la tenue d'une rencontre entre les experts dans la lutte contre le cancer des deux pays, en mars prochain à Oran, pour finaliser un protocole d'accord dans ce domaine, notamment dans le cadre de la formation. Dans ce contexte, le directeur adjoint de l'Institut de cancérologie, Gustave Roussy (IGR) à Villejuif (Val -de-Marne), Charles Guepratte, a affirmé la volonté et la disponibilité des Français à contribuer à la formation des Algériens. Ainsi, dans ce cadre, Ould Abbès a rendu visite à l'Académie française de médecine et à l'Institut de cancer, Gustave Roussy, avant de s'entretenir avec le professeur Agnès Buzyn, présidente de l'Institut national du cancer (INCa), et le professeur Antoine Flahault, directeur de l'Ecole de Hautes études en santé publique. De plus, aujourd'hui, il a rencontré des médecins algériens établis en France. Rappelons que plus de 6500 spécialistes praticiens algériens, tous formés en Algérie, sont actuellement installés en France. Cette visite a pour but de jeter des passerelles entre les différentes institutions médicales tant qu'il existe une grande homologie entre les deux systèmes de santé, de plus le modèle est le même. Il est à noter que plus de 43.000 nouveaux cas de cancer sont recensés annuellement en Algérie, dont plus de 19.000 chez les hommes et plus de 22.000 chez les femmes. Pour lutter contre cette pathologie, une enveloppe de 21 milliards de dinars a été réservée cette année, a affirmé le ministre. Par contre, en France, environ de 365.000 nouveaux cas de cancer ont été recensés en 2011. L'Inca, créé en 2004, est doté d'un budget de 160 millions d'euros par an dont 60 millions réservés à la recherche. Ould Abbès, à cette occasion, n'a pas manqué d'aborder la situation de la communauté algérienne établie en France. A ce sujet, il s'est entretenu avec le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, M.Xavier Bertrand, à propos des personnes âgées, quant à leurs droits, tels que l'aide au logement, le minimum vieillesse, la retraite, sans oublier la sécurité sociale où il existe des problèmes en suspens.