La Télévision, la Radio nationale et le quotidien arabophone Ech-chaâb ont changé de tête. Ainsi, le nouveau directeur général de l'Entreprise publique de la télévision (Eptv), Tewfik Khelladi, a été installé mercredi dernier dans ses fonctions, en remplacement de Abdelkader Leulmi, appelé à d'autres fonctions, de même que la nouvelle directrice générale du quotidien Ech-Chaab, Mme Amina Debbache, installée le même jour dans ses fonctions en remplacement de Azzedine Boukerdous. Enfin, durant la même journée de mercredi, le nouveau directeur général de l'Entreprise publique de la Radio nationale, Chabane Lounakel, a été installé mercredi à Alger dans ses nouvelles fonctions par le ministre de la Communication, M. Nacer Mehal. Journaliste de profession, le nouveau directeur général de la Radio nationale, M. Lounakel, avait occupé plusieurs postes au niveau de la même entreprise avant de succéder à Tewfik Khelladi. Ces changements à la tête des médias publics interviennent à moins de 90 jours de la tenue des élections législatives très particulières. Elle sont particulières dans la mesure où un véritable changement démocratique est censé sanctionner le déroulement de ce scrutin. Ce ne sera pas une sinécure pour les nouveaux responsables qui auront du pain sur la planche à l'occasion de cette échéance électorale. Les Algériens aspirent toujours à avoir de véritables médias publics. Une télévision ouverte à toutes les sensibilités politiques algériennes. Une Télévision à même de capter l'intérêt des Algériens qui trouvent, pour l'heure actuelle, ce qui les intéresse sur d'autres plateaux. Et enfin une Télévision capable de concurrencer les autres chaînes satellitaires devenues de véritables armes de guerre, un rôle qui doit être complété par la Radio et la presse écrite publique. C'est dans cette perspective que le ministre de la Communication, Nacer Mehal, a lors de la cérémonie d'installation du nouveau patron de l'Entv appelé la classe politique à jouer son rôle pour une «démocratie réelle» et créer des «passerelles» de dialogue dans le but de répondre aux attentes et aspirations du peuple. M.Mehal a évoqué également l'aspect relatif à la formation, rappelant qu'une enveloppe de 40 milliards de centimes est consacrée, au titre de la loi de finances 2012, à la formation des professionnels du secteur de l'information. «Nous sommes prêts à assister toutes les stations locales pour en faire bénéficier tous les journalistes et tous ceux qui contribuent à la production de ces cycles de formation», a souligné le ministre.