La guerre de communiqués, par presse interposée, entre le RCD et les archs prend de l'ampleur, ces derniers jours. En effet, dans une déclaration au vitriol, rendue publique hier, la coordination des villages et quartiers de la commune de Tizi Ouzou, qui se considère «la cible privilégiée du RCD», répond au parti de Sadi qui s'en est pris particulièrement dans sa dernière «sortie» au délégué Mustapha Mazouzi. A ce titre, la coordination communale de Tizi Ouzou estime que la volte-face, opérée par le RCD dans ses prises de position par rapport au mouvement citoyen, est dictée par le refus de ce dernier de «toute caporalisation et qui demeure fidèle à ses principes directeurs, à son autonomie et à son indépendance des chapelles politiques et du pouvoir mafieux et assassin». Autrement dit, le RCD, qui s'est toujours distingué par sa stratégie d'«accompagnement» non désintéressée des archs et après constat de l'échec de cette volonté de coopération, s'est retourné contre la structure citoyenne. Cela dit, la Cqvto prend la défense de son délégué Mustapha Mazouzi, qualifié par la formation de Sadi «de délégué autoproclamé» et rappelle que ce dernier est «toujours en liberté provisoire après avoir passé quatre jours de détention arbitraire avec plus de 20 chefs d'inculpation qui pèsent jusqu'à présent sur sa personne». Pour conclure, la coordination communale de Tizi Ouzou décide «de ne plus répondre aux attaques de ce parti (le RCD, Ndlr) en laissant à la population le soin de faire la distinction en séparant le bon grain de l'ivraie». Un épilogue «qui mettra fin à cette polémique stérile et sans fondement». Concernant le dialogue, la Cqvto réitère son adhésion à la position du mouvement citoyen arrêtée lors du dernier conclave de l'interwilayas de Raffour (Bouira) pour la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur, une fois l'engagement de l'Etat pour la prise en charge des préalables acquis.