Le président du bureau FFS de Tizi Ouzou a également essuyé les critiques des délégués du mouvement citoyen de Kabylie. Le président du bureau du RCD à Tizi Ouzou et maire précédent de l'APC des Aghribs, Ahmed Aggoun, a animé, hier, une conférence de presse pour répondre aux attaques dont le parti et ses élus ont fait l'objet il y a deux jours de la part du FFS et informer qu'il poursuivrait le premier secrétaire fédéral en justice pour diffamation. “Je les défie de présenter une seule preuve (...). En termes de gestion, ils n'ont pas de leçon à nous donner”, martèle le conférencier, qui cite comme exemple la dilapidation du patrimoine foncier dans les communes importantes, compromettant ainsi leur développement, de Tigzirt et de Tizi Ouzou, par des APC gérées par le FFS ainsi que les poursuites judiciaires d'élus du même parti pour détournement. Ahmed Aggoun estime que le responsable du FFS s'est lancé dans une “regrettable et intolérable diatribe” à l'encontre du mouvement citoyen et du RCD, et que cette sortie médiatique est “aussi grossière qu'indécente”. Il prête cette sortie médiatique du FFS du fait que la mobilisation citoyenne au niveau de la région et même à l'échelle internationale autour des détenus, “mis en danger par ce pouvoir finissant auquel le FFS prête main-forte”, ne cesse de s'accroître et de s'étendre, chose qui fait peur au FFS et menace de compromettre les prochaines élections partielles auxquelles ce parti a d'ores et déjà annoncé sa participation. “Comme pour justifier a priori l'inéluctable désaveu de la population qui viendrait corroborer l'affront déjà subi le 10 octobre dernier, (le FFS) s'est cru obligé — en paraphrasant le tristement célèbre Zerhouni — de pointer un doigt accusateur sur les archs qui n'existent plus”, selon ses dires, mais qui ont paradoxalement la capacité d'“alimenter et d'entretenir le pourrissement”, a déclaré Ahmed Aggoun avant de rendre un grand hommage aux commerçants. Revenant sur les propos tenus par le premier secrétaire fédéral qualifiés d'“allégations mensongères et infondées” sur la gestion des APC RCD, notamment celle de la commune des Aghribs, Mohand Ikherbane dira que cette commune a bénéficié d'une gestion modèle tout comme celle d'El-Mohammadia, à Alger, par le RCD. Vers 13h, c'était au tour des délégués de la Coordination communale des quartiers et villages de Tizi Ouzou (CQVCTO) d'animer un autre point de presse. À cet effet, les propos du secrétaire fédéral du FFS ont été qualifiés de “graves dérives”. Mustapha Mazouzi a rappelé l'élan de solidarité des commerçants avec lesquels la CQVCTO s'est toujours concertée, en disant que ceux-ci ont même organisé une marche de solidarité aux revendications du mouvement citoyen. Le délégué rappellera au même parti son appel à une grève générale le 27 mai dernier qui a échoué, car aucun commerçant n'avait baissé rideau ce jour-là. Comme pour répondre au FFS quant à la gestion des APC, les délégués de la CQVCTO ont dressé le “bilan” de celle de Tizi Ouzou : “gestion du foncier à travers laquelle les trois présidents d'APC qui se sont succédé les cinq dernières années ont même vendu des trottoirs”, “non-distribution des logements sociaux”, “massacre des espaces verts”, etc. Mazouzi parlera même de la zone de dépôt qui ne fonctionne pas car l'APC n'a pu payer une facture de 300 millions de centimes à la Sonelgaz. Le même délégué a fait état d'une rencontre avec la Direction des impôts qui a promis de prendre en considération tous les recours des commerçants, de répondre par un allégement de 50% et d'offrir un échéancier à ceux qui le souhaitent. 400 recours de commerçants auraient déjà abouti, a indiqué le conférencier. K. S.