La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton est arrivée samedi à Alger pour une visite de quelques heures axée sur les réformes politiques en Algérie, les changements dans le monde arabe et la lutte anti-terroriste, a-t-on constaté. A son arrivée à Alger, où elle a été accueillie par son homologue algérien Mourad Medelci, Mme Clinton a notamment souligné qu'elle était venue discuter du renforcement de la coopération bilatérale et échanger les idées sur les événements actuels dans la région. Elle s'est ensuite entretenue avec son homologue, qu'elle avait reçu à Washington en mai, dans le salon d'honneur de l'aéroport, avant de se rendre à l'ambassade des Etats-Unis pour y rencontrer des représentants de la société civile algérienne. «Pour les 50 prochaines années, l'Algérie a besoin d'assumer sa juste place en tant que nation parmi les nations où la prospérité, la paix et la sécurité existent pour la population », leur a-t-elle dit avant la réunion. « Et les Etats-Unis veulent être votre partenaire. Un partenaire de votre gouvernement, de votre économie et de votre société civile de manière à ce que ces changements positifs aient lieu », a-t-elle ajouté. Dans l'avion parti de Tunis où Mme Clinton avait assisté à une réunion internationale sur la Syrie et rencontré le président Moncef Marzouki, un haut responsable américain avait déclaré à des journalistes que Mme Clinton «aura l'occasion de s'entretenir avec le gouvernement algérien des dispositions qu'il pourrait prendre maintenant pour encourager une plus large participation à ces élections, pour encourager que ces élections reflètent le sentiment populaire algérien ». Des élections législatives sont prévues le 10 mai en Algérie et les autorités craignent un taux de participation faible. Le score des partis islamistes et le taux de participation seront les principaux enjeux du scrutin. Lors des dernières législatives de 2007, la participation était de moins de 36%. Le président Abdelaziz Bouteflika avait estimé jeudi à Oran (ouest) que la réussite du scrutin «demeurait tributaire du niveau de participation » (qui) «doit être le souci de tout un chacun ». Ce dernier venait juste de recevoir en fin d'après-midi Mme Clinton au palais présidentiel, puis lui offrir au Palais du peuple un dîner. La secrétaire d'Etat américaine devait ensuite, en milieu de soirée, quitter Alger pour Rabat, sa dernière étape régionale, où elle inaugurera les nouveaux locaux de l'ambassade des Etats-Unis. Selon le ministère algérien des Affaires étrangères, les discussions devaient porter, outre la coopération bilatérale, sur la situation «dans certaines parties du monde arabe, la relance de l'intégration régionale au Maghreb, la situation sécuritaire au Sahel et la lutte internationale contre le terrorisme et ses connexions ». La dernière visite d'un chef de la diplomatie américaine à Alger a été celle de Condoleeza Rice le 6 septembre 2008, mais depuis de nombreux hauts diplomates, responsables politiques et militaires américains ont visité l'Algérie.