Un triplé pour Ibra Après une semaine de tension dans la foulée du choc Milan-Juve (1-1), à propos du but injustement refusé aux «Rossoneri», les Milanais ont réussi un mini-break. L'AC Milan a creusé un petit écart en tête en écrasant Palerme (4-0) grâce à un super Zlatan Ibrahimovic, auteur de trois buts, distançant la Juventus, tenue en échec à Turin par le Chievo Vérone (1-1), samedi pour la 26e journée du championnat d'Italie. Massimiliano Allegri l'avait senti. «Cette victoire ici est importante, je pense que c'était un des matches décisifs du championnat», a dit l'entraîneur milanais après la démonstration de son équipe en Sicile. Le Milan prend 3 points d'avance sur la Juve, avec une meilleure différence de buts (+31 contre +22). Le match en retard de la «Vieille Dame» à disputer mercredi à Bologne ne peut plus lui permettre de reprendre les commandes, à moins d'une victoire par six buts d'écart... Après une semaine de tension dans la foulée du choc Milan-Juve (1-1), à propos du but injustement refusé aux «Rossoneri», les Milanais ont réussi un mini-break, et ont marqué les esprits. En un «quart d'heure suédois», de la 21e à la 35e minute, «Ibra» a écoeuré les Rose et Noir. «Zlatan» a une première fois transpercé la défense sicilienne, servi dans la profondeur par Robinho, pour tromper Emiliano Viviano (21). Il a ensuite conclu une contre-attaque éclair, s'ouvrant le chemin du but d'une délicieuse feinte du droit sur Eros Pisano, enchaînée d'une frappe du gauche (31) digne de son surnom «Ibracadabra». Il a réussi le «coup du chapeau» d'une frappe en feuille morte (35), et aurait pu signer le poker sans une parade réflexe de Viviano (39)! Déjà très brillant avec la Suède mercredi en Croatie (3-1), où il a marqué un but (sur penalty) avant de construire les deux autres, Ibra rejoint Antonio Di Natale en tête du classement des buteurs (18 buts). Mais «Toto» pouvait reprendre les commandes s'il marquait avec l'Udinese contre l'Atalanta Bergame, hier. Le Milan a enfoncé le clou grâce à une tête de Thiago Silva (58), reprenant un centre travaillé de Stefan El Shaarawy. La Juventus a lâché un peu prise. Après avoir rapidement ouvert le score par Paolo De Ceglie, peut-être hors-jeu (18) en reprenant de la tête une frappe de Giorgio Chiellini repoussée par le poteau (18), les «Bianconeri» se sont arrêtés de jouer en seconde période, et se sont laissé rejoindre sur un but du Français Boukary Dramé, après un bon dribble de Davide Moscardelli (76). Ils se sont alors rués à l'attaque, mais le gardien Stefano Sorrentino a été très bon toute la soirée, jusqu'à cueillir dans la lucarne une frappe d'Andre Pirlo (90+1). Moins brillante que son rival, la Juve reste invaincue, mais la Serie A a peut-être connu un tournant. Allegri est-il devin?