Plusieurs nouveaux centres ainsi qu'un institut national ont ouvert leurs portes à travers la wilaya. Le secteur de la formation professionnelle dans la wilaya de Béjaïa avec ses 23 centres offre 6 400 postes pédagogiques pour le mode de formation résidentielle en plus du mode d'apprentissage qui a aussi une part importante dans le secteur. Six nouvelles créations sont enregistrées cette année. Elles sont réparties dans les daïras d'Akbou, Tinendar, Timzrit, Ouzellagène, Melbou et Draâ El Gaïd. Pour la rentrée 2003, 1 945 postes pédagogiques étaient disponibles mais sur les 2 928 inscrits dont 1520 filles, 2851 candidats ont été recensés et seuls 1539 ont été retenus dont 920 filles. L'opération d'inscription se poursuivra afin de compléter les sections. Ces chiffres démontrent l'intérêt porté par la gent féminine à la formation. Concernant les spécialités, un recul est ressenti dans certains domaines tels celui de l'électronique où aucun candidat ne s'est inscrit. D'autres domaines comme l'informatique sont en nette croissance. Cet état de fait est dû essentiellement à l'intérêt porté au niveau de qualification par les candidats. De nouveaux établissements sont inscrits dans la wilaya afin d'accroître les capacités d'accueil ; certains centres seront spécialisés dans des domaines précis, tel est le cas de l'extension du Cfpa d'Aokas qui sera érigé en institut spécialisé dans les formations du tourisme, de l'hôtellerie et de l'artisanat. Outre l'Insfp d'Ihadadène, la wilaya a bénéficié de l'inscription d'un nouvel institut national à Sidi Aïch. Les études sont en cours et celui-ci sera spécialisé dans le domaine de l'énergie électrique et l'informatique. Cette année, la nouveauté dans le secteur est l'intégration dans tous les programmes de la formation professionnelle du module «protection de l'environnement», qui sera dispensé par des enseignants du cru. Concernant le bac professionnel, le nombre de candidatures reste encore très faible même s'il est passé de 10 en 2002 à 43 cette année, une des causes de ce déficit est l'éloignement des centres. Il faudra rappeler que seuls 14 établissements sont retenus au niveau national. De plus, le secteur de la formation professionnelle a toujours puisé ses stagiaires parmi les élèves ayant échoué dans leur scolarité; or, cette nouvelle formule du bac exige la mention de passage en 1ère année secondaire, d'où la réticence des élèves et des parents vis-à-vis du bac professionnel lesquels préféreraient la poursuite des études classiques. Un point d'interrogation est aussi soulevé dans la wilaya de Béjaïa, celui de l'inexistence de candidatures dans le domaine de la pêche où pourtant les sections existent et qui est aussi la vocation de la région. Ce qui démontre que les formations devraient être spécifiques aux régions et aux potentialités qu'elles recèlent.