La manifestation voit cette année la participation de plus de cinquante concessionnaires et autres enseignes qui gravitent autour de l'univers de la voiture Les concessionnaires autant que les assureurs sont les acteurs d'un marché particulièrement dynamique. La 15e édition du Salon international de l'automobile d'Alger (SIA) s'ouvre officiellement aujourd'hui à la Safex (Société algérienne des foires et exportations) aux Pins Maritimes, à Alger. Comme de tradition, l'événement est organisé par l'Association des concessionnaires automobiles en Algérie (Ac2a) et la Safex. Cette manifestation, qui gagne en nombre de participants et de surface d'exposition, voit cette année la participation de plus de cinquante concessionnaires et autres enseignes qui gravitent autour de l'univers de la voiture. Cet événement économique et commercial de premier plan, car immédiatement classé après la Foire internationale d'Alger, se poursuivra jusqu'au 25 de ce mois. Ce Salon s'étend sur une superficie de 30.000 m2, soit 10% de plus que l'année dernière. En fait, l'événement qui gagne en maturité se veut plus que jamais professionnel et se hisse de par sa qualité aux standards d'exposition internationaux. Il fait ainsi honneur à cet objet tant convoité par les familles algériennes, à savoir la voiture. En effet, les ménages algériens, qui sont finalement dépités par les médiocres prestations du transport en commun, optent massivement pour cet irremplaçable moyen de transport qu'est le véhicule de tourisme. Une simple lecture des chiffres communiqués régulièrement par les concessionnaires nous renseigne sur ce besoin constant d'une mobilité autonome et digne ressenti par nos compatriotes qui répugnent à emprunter un transport en commun, souvent urbain, inefficace et méprisant toute notion de service public. La voiture devient finalement indispensable pour les Algériens. Notamment la gent féminine qui affiche son désir d'indépendance. Ainsi, nombreuses sont les familles algériennes à opter pour deux véhicules afin d'assurer l'autonomie de chacun. Cet engouement pour la mobilité aura vite fait de l'Algérie un authentique eldorado de la voiture. Ceci est d'autant plus vrai que les différentes enseignes qui ont pignon sur rue en Algérie affichent un optimisme que nourrissent des performances commerciales sans précédent. En 2011, les importations de véhicules touristiques ont progressé de 36,73% avec un chiffre total de 390.140 d'unités importées contre 285.337 en 2010; ce qui s'est traduit par une évolution de 32,1% comparativement à l'exercice 2010. Cette embellie qui semble se poursuivre, intervient, paradoxalement, dans un environnement mondial qui voit la majorité des marchés accuser des déficits de près de 50%. Le SIA a lieu alors que les négociations entre les autorités algériennes et des constructeurs automobiles étrangers pour la réalisation d'une usine de fabrication de voitures en Algérie et l'avènement d'un tissu industriel propre à la pièce de rechange automobile, sont toujours d'actualité. Néanmoins et même si les contours d'un réseau naissant d'équipementiers commence à prendre forme dans notre pays, le rêve de voir s'installer une usine de montage sur le sol algérien semble encore dans les limbes. En attendant, l'Algérie continue de jouer son rôle de niche de prospérité pour le commerce automobile. Quoi qu'il soit, le rendez-vous de l'automobile est là et nombreux sont les citoyens qui vont se ruer dès aujourd'hui aux Pins Maritimes afin de matérialiser le projet d'acquisition d'un véhicule sinon de caresser le rêve d'en posséder un. A ce titre, il faut se rendre à l'évidence que le pouvoir d'achat des Algériens reste déterminant et dicte souvent l'acte d'achat. Cette donne d'importance a été bien prise en compte par les concessionnaires qui l'intègrent dans leur politique des ventes. Aussi, misent-ils avant tout sur les modèles dits low cost lesquels dopent leurs scores annuels. Par ailleurs, tout en dévoilant des carrosses hors de prix pour le commun des citoyens, ont-ils le souci d'aligner sur leurs stands de petites citadines capables d'intéresser les modestes bourses. L'on évoque d'ores et déjà, à coups de messages publicitaires, des véhicules à moins de 500.000 dinars. Toutefois, les classes moyennes pourront se rabattre sur les produits surfant sur la barre du million de dinars (cent millions de centimes) et que proposent des concessionnaires qui détiennent pourtant des catalogues, où l'on remarque de fabuleuses berlines, à l'instar de Sovac qui communique sur la Fabia Monte Carlo ou encore Nissan qui réussit le pari de présenter sa petite à succès, c'est-à-dire la nipponne Micra qui affiche un rapport qualité-prix défiant toute concurrence. La marque au Lion, quant à elle, révèlera au public la très attendue Peugeot 208 qui vient remplacer la 207. Notons enfin que les professionnels de l'assurance automobile s'afficheront en force dans ce Salon. Ils sont les acteurs d'un marché particulièrement dynamique.