les enseignants interpellés ont été relâchés. Suite aux travaux du bureau national du Cnapest, tenus hier au siège du Cnes, une conférence de presse a été animée par le secrétaire général de ce syndicat dans laquelle a été annoncée une autre grève répétitive de sept jours, à compter de samedi. Cette grève limitée dans le temps est une autre démarche pour espérer un «retour d'écho» de la part de la tutelle. «Nous estimons que la balle est du côté du ministère de l'Education et nous avons évité le retour à une grève illimitée pour montrer que nous ne sommes pas des extrémistes, mais plutôt des légalistes», a dit M. Meriane, président du Conseil. Et d'ajouter: «Conformément à la loi, si le conseil entre en négociation avec la tutelle, la grève sera suspendue à la demande du bureau national.» Pour en arriver là, le Cnapest a conditionné l'arrêt du mouvement par, outre la satisfaction des revendications, la levée de suspension des enseignants grévistes, l'arrêt du harcèlement judiciaire, l'ouverture d'un dialogue franc et la cessation de la bureaucratie au sein du ministère du Travail. Revenant sur les interpellations dont ont fait l'objet plus de 250 enseignants, mardi dernier, lors du sit-in tenu devant la direction de l'éducation de Bordj Bou-Arréridj, M.Meriane souligne que ces procédés «répressifs» portent atteinte à la stature de l'enseignant. Il a rappelé, toutefois, que les enseignants interpellés ont été relâchés tout en faisant remarquer que certains d'entre eux, notamment ceux de Batna et d'Annaba, ont été poursuivis en justice. Toutes les intimidations «n'entameront pas la volonté du Cnapest d'aller de l'avant. Sachant que le Cnapest ne pouvait être instrumentalisé, la tutelle a éprouvé le besoin de le réprimer.», a-t-il commenté. Devant ce surcroît de harcèlements, le conseil a décidé de saisir à travers une correspondance le premier magistrat du pays afin d'intervenir et trouver un consensus. Commentant les propos tenus, la veille, par le chef du cabinet au ministère de l'Education, faisant état d'une décision de justice rendue, en avril dernier, concernant l'illégalité des mouvements de grève observés par des syndicats non agréés le conférencier a déploré «l'amalgame entretenu par la tutelle». «Cette décision ne nous concerne pas, elle s'adressait au collectif des enseignants d'Alger», a-t-il observé avant d'ajouter: «Aucune décision de justice n'a été entamée contre le Cnapest». Comme pièce à conviction, M.Meriane exhibe tout un dossier illustrant la démarche entreprise par le mouvement. «Notre dossier est bien ficelé, vous n'avez qu'à constater par vous-même», dit-il en s'adressant à la presse.