Djaâfer Aït Mouloud défie le MJS, les trois clubs et le Tribunal arbitral du sport. Après huit mois d'instabilité dans le secteur du handball algérien, jadis cité en exemple pour sa maîtrise dans la gestion et ses résultats retentissants, cette discipline n'est pas près de retrouver la stabilité voulue et ce, après le dernier verdict du Tribunal arbitral du sport (TAS) rendu dimanche dernier à propos du conflit qui oppose la Fédération algérienne de handball (FAHB) aux clubs du HBC El-Biar, GS Pétroliers et MC Saïda. Après le verdict du Tribunal arbitral du sport algérien, qui a décidé d'annuler les décisions prises par l'instance fédérale, les fans de la petite balle ont pensé que tout allait donc rentrer dans l'ordre. Mais le président de la Fédération algérienne de handball, M. Djaâfer Mouloud, conteste le verdict du TAS en ces termes: «Je pense que cette décision ne repose sur aucun règlement. Le TAS confond, en effet, entre la formule de championnat et le système de compétition. Je suis frustré par cette décision qui vient, seulement, jeter de l'huile sur le feu.» Là, il est très important de rappeler que ce problème de contestation des trois clubs qui sont entrés en conflit avec la FAHB a pour origine le nouveau système de compétition prôné par l'instance fédérale, qui a décidé de porter le nombre des clubs de la division Une de 14 à 20 clubs «sans passer par l'assemblée générale», selon les trois contestataires. Le HBC El-Biar, le GS Pétroliers et le MC Saïda, avaient décidé de boycotter le championnat. En riposte, la FAHB avait annoncé leur rétrogradation en division inférieure après avoir enregistré 3 forfaits. Et pour tenter une réconciliation le ministère de la Jeunesse et des Sports est intervenu en désignant l'ex-président de la Fédération, M.Bouamra pour tenter de trouver une solution à l'amiable. Le MJS a même demandé à la FAHB de geler le championnat le temps de trouver une solution et permettre surtout à la sélection algérienne de bien se préparer pour la CAN 2012. En vain. La fédération a décidé de reprendre la compétition sans les trois clubs contestataires qu'elle rétrograde d'ailleurs. Le TAS est donc touché par les trois clubs concernés et voilà que le verdict tombe en leur donnant raison. Seulement, le président de la Fédération algérienne conteste ce verdict. Mieux encore, le président de la FAHB annonce fermement: «Arrêter le championnat à cause de trois clubs, c'est du n'importe quoi. Une chose est sûre: nous n'allons pas abdiquer, et je suis prêt même à saisir la Fédération internationale. C'est vraiment désolant d'en arriver là. Je suis prêt à faire monter les petits clubs des villages et ne pas abdiquer.» Et c'est ainsi que les observateurs estiment qu'avec cette déclaration, le président Djaâfer Aït Mouloud défie tout le monde: le MJS, les trois clubs et le Tribunal arbitral du sport TAS) algérien. Et il veut juste faire confiance à la décision de Lausanne! Enfin notons qu'aux dernières nouvelles, le ministère de la Jeunesse et de Sports, a convoqué les responsables de l'instance fédérale pour une «explication» suite au rapport des inspecteurs délégués par la tutelle au niveau de la FAHB pour contrôler la gestion de cette instance fédérale algérienne du handball.