Une autre réunion est prévue aujourd'hui pour le règlement de la question du statut particulier de l'Education. L'arbitrage du Premier ministre, M.Ouyahia, qui a demandé du temps pour calculer l'incidence financière des prochaines nouvelles augmentations, n'a pas eu raison de la détermination des syndicats autonomes (Cnapest et Unpef). Une autre réunion de dernière chance, pour apaiser un tant soit peu la situation, est prévue pour aujourd'hui afin de déblayer le terrain et tracer une feuille de route pour le règlement définitif de la question relative à la révision de la loi 08/315 portant statut particulier de l'Education, lequel n'a que trop duré. Après une accalmie marquée par un sacrifice des enseignants et leurs élèves pour rattraper le retard dû aux différents mouvements de grève et autres intempéries qui ont touché une grande partie du pays, revoilà le secteur névralgique, en l'occurrence le secteur de l'Education, replongé dans les perturbations à quelques jours seulement de l'arrêt des cours pour permettre la préparation des examens de fin d'année. En effet, le secteur de l'Education nationale, qui n'a cessé de faire parler de lui depuis le début de l'année scolaire en cours, avec des mouvements de grève récurrents, vient d'être une nouvelle fois fortement ébranlé à travers le territoire national par un mouvement de grève déclenché depuis hier qui s'annonce illimitée, à l'appel des deux syndicats autonomes, le Cnapest et l'Unpef. Rien ne semble encore réglé dans le secteur de l'éducation, sérieusement ébranlé cette année depuis la rentrée scolaire par plusieurs mouvements de protestation. L'issue de la rencontre entre la tutelle et les syndicats lundi dernier n'a pas été du goût de la grande famille éducative: travailleurs, enseignants, responsables, élèves et parents. Les syndicats, le Cnapest et l'Unpef notamment, s'attendaient à la prise en charge réelle et effective des propositions remises au ministère de tutelle. Ils ne l'ont pas caché en refusant toute négociation sur le gel de leur mouvement de grève. «Le conseil national est seul habilité à décider du gel du mouvement de grève une fois déclenché», réplique le Cnapest dans une déclaration rendue publique hier. L'arbitrage du Premier ministre, M.Ouyahia, entre les trois parties de la Commission spéciale (MEN, FP et MF), qui a demandé du temps pour calculer les incidences financières des prochaines nouvelles augmentations, n'a pas eu raison de la détermination des syndicats. Dans ce sens, l'intersyndicale autonome compte «peser de tout son poids en cette période très sensible sur tous les plans pour faire accepter l'ensemble des propositions soumises au ministère de tutelle et relatives à la révision de la 08/315 portant statut particulier de l'éducation».En outre, les perturbations (grèves, protestations, intempéries...) ayant perturbé cette année scolaire le secteur de l'éducation, n'ont pas manqué de laisser des séquelles en matière de retard engendré pour l'accomplissement du programme, un autre sacrifice obligeant à alléger les programmes comme chaque année. En somme, une mesure qui n'est pas sans engendrer des déséquilibres en enfonçant davantage le niveau déjà faible de nos candidats aux différents examens en général, chez nos futures bacheliers en particulier. De l'avis des acteurs du secteur qui indiquent que «le rattrapage des cours sera très difficile à réaliser», il est désormais conseillé d'opter pour cette unique solution, car «afin de rattraper les cours, les programmes doivent être allégés, car même lorsque l'année scolaire ne connaît pas d'interruption les programmes en question ne sont achevés qu'à 80%», estime un enseignant du secondaire à Béjaïa. Le scepticisme des enseignants trouve son explication principalement dans le court laps de temps qui reste avant la fin de l'année et dont l'arrêt des cours est fixé au 28 avril prochain en plus des élections du 10 mai qui auront aussi leur lot de perturbations étant donné que plusieurs établissements scolaires sont des centres de vote.