Le coach des Usmistes, Meziane Ighil, estime que ça ne valait plus aujourd'hui la chandelle ni le risque de mettre en danger la vie des joueurs pour une rencontre de football. Dimanche dernier au stade Omar-Hammadi de Bologhine, les dirigeants de l'USM Alger, l'entraîneur Meziane Ighil, ainsi que les joueurs Khoualed et Bouchema, sont revenus dans les détails sur le dernier cauchemar vécu par leur équipe à Saïda. Tout y est passé, ou presque. Du début jusqu'à la fin de leur dernier séjour cauchemardesque subi le week-end dernier à Saïda, les Rouge et Noir sont aujourd'hui totalement convaincus être bel et bien tombés dans un véritable traquenard sans précédent, fomenté par les dirigeants du MC Saïda, à leur tête le président Khaldi. Mais c'est surtout le coach Meziane Ighil qui en avait plein le coeur, et qui avait surtout le plus, très mal digéré les derniers très graves évènements vécus par son équipe. Un technicien totalement dépité par ce qui s'est passé à Saïda, à tel point qu'il avait clairement reproché de vive voix au président du MC Saïda, ainsi qu'au wali de Saïda, leur totale incapacité à être présents aux côtés de son équipe, au moment où cette dernière a été agressée à l'arme blanche par des personnes proches du club Saïdi. D'ailleurs, les pseudo stadiers qui faisaient office de comité d'accueil ce jour-là, étaient clairement les principaux coupables, selon les dires, et surtout les témoignages de Meziane Ighil et Abdallah Cherchar, l'actuel chargé d'administration du club usmiste. Mais ce qui a le plus choqué encore Meziane Ighil, est le comportement du délégué du match. Selon l'actuel patron technique des Rouge et Noir, le commissaire au match désigné par la Ligue, lui aurait déclaré le plus normalement du monde à la mi-temps, que ce qui se passait au stade du 13 avril 1958, était, selon ce dernier, très courant dans les stades d'Algérie. Il est vrai qu'en matière d'hostilités, et conditions d'accueil souvent réservées dans nos stades par les dirigeants hôtes, nous sommes aujourd'hui très loin du fair-play, et surtout des convenances chères à nos traditions d'hospitalité, réputées par le passé à travers le monde. Mais de là à carrément prendre la décision de laisser envahir le terrain par des hordes de voyous armés, et déjà complètement «remontés» contre des joueurs adverses qui les auraient «provoqués» bien avant le match, selon les dires de Khaldi, le président du MC Saïda, Meziane Ighil n'en revenait pas. D'ailleurs, ni lui, ni personne n'aurait pu imaginer un seul instant ce qui vient de se passer à Saïda. Un véritable cauchemar qui a même choqué certains de nos joueurs internationaux, évoluant actuellement en Europe. L'ex-joueur des Verts, Rafik Saïfi, a tout simplement conseillé à son ex-coéquipier de l'EN, en l'occurrence Abdelkader Laïfaoui, d'arrêter carrément de jouer au football. C'est d'ailleurs aussi l'avis du coach Meziane Ighil qui estimé de son côté, que cela ne valait plus aujourd'hui la chandelle, ni le risque de mettre en danger sa vie, après ce qui vient de se dérouler à Saïda. Si ce beau sport que toute la planète adore doit diviser les Algériens, et surtout provoquer la mort, il vaut mieux cesser rapidement le massacre, et surtout mettre fin à une parodie de football, plus que jamais pris en otage par la violence sous toutes ses formes.