Quatre personnes se sont données la mort par pendaison durant ces dernières 48 heures, et un nouveau-né a été retrouvé décapité et jeté dans une décharge publique dans une commune de Bou-Saâda. Ce bilan a été consigné dans le bulletin quotidien d'informations des services de la Protection civile. Ces suicides ont été signalés dans 4 wilayas. Deux suicides ont été enregistrés dans la wilaya de Sidi Bel Abbès. Selon la même source, la première victime est un jeune garçon, K. Bachir âgé de 20 ans. Il a été découvert pendu au moyen d'une corde à l'intérieur d'une habitation abandonnée, sise au douar «El Djabalia». Tandis que la deuxième victime, ajoute la même source, est K. Hamid, âgé de 24 ans. Il a été retrouvé pendu au moyen d'un fil électrique dans le douar El Kassir. A Tizi Ouzou, une jeune fille, K. Louisa, âgée de 33 ans, a été découverte décédée à l'intérieur d'un salon de coiffure dans la daïra de Ouaguenoun. Selon les mêmes sources, cette dernière présente des blessures au niveau de la tête et une corde autour du cou. Alors qu'à Aïn Témouchent, la Protection civile a indiqué qu'une 4e victime s'est donné, à son tour, la mort par pendaison. Il s'agit de M.Miloud, un adolescent de 16 ans. C'est dire que rien ne peut arrêter, paraît-il, le suicide en Algérie! Analysant le phénomène du suicide, la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), a relevé qu'un cas est signalé chaque 12 heures, soit deux suicides par jour. Pire encore, 80% des personnes qui se suicident sont âgées de moins de 35 ans. Ainsi, des spécialistes, des animateurs de la société civile et des organisations de défense des droits de l'homme dénoncent les cas de suicide. Les études effectuées en Algérie démontrent que la région Centre du pays connaît une plus grande concentration des cas de suicide. La triste palme d'or revient aux villes de Tizi Ouzou et de Béjaïa.