Interpol a annoncé mardi la diffusion internationale d'une demande d'arrestation en vue d'extradition, à la requête de l'Irak, à l'encontre du vice-président irakien Tarek al-Hachémi en fuite, soupçonné d'avoir «financé des attaques terroristes » dans le pays. L'organisation policière internationale, basée à Lyon (centre-est de la France), demande à travers une «notice rouge » l'aide de ses 190 pays membres pour «localiser et arrêter » Tarek al-Hachémi, objet d'un mandat d'arrêt depuis décembre 2011 et qui se trouvait début mai en Turquie. «Cette notice rouge d'Interpol à l'encontre de Tarek al-Hachémi va réduire considérablement ses capacités à voyager et franchir les frontières internationales. C'est un outil puissant qui va aider les autorités dans le monde à le localiser et à l'arrêter », a déclaré le secrétaire général d'Interpol Ronald K. Noble dans un communiqué. Pour M. Noble, «cela démontre également l'engagement des autorités irakiennes à travailler avec les forces de police mondiales, via Interpol, pour interpeller des individus accusés de crimes graves ». Prévu jeudi 3 mai devant la Cour criminelle centrale d'Irak, le procès de Tarek al-Hachémi, l'un des plus importants dirigeants sunnites d'Irak, jugé par contumace pour meurtres, a été reporté au 10 mai, ses avocats ayant demandé qu'il se déroule devant une juridiction spéciale. Après le lancement d'un mandat d'arrêt à son encontre en décembre, le vice-président irakien avait rejeté ces accusations et pris la fuite. Tarek al-Hachémi se trouvait vendredi à Istanbul, où il a déclaré qu'il éprouvait «un grand manque de confiance en la justice » de son pays et justifié sa fuite en affirmant que sa vie était «en danger » à Bagdad.