L'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) fait 10 propositions pour sortir les PME des innombrables problèmes qu'elles affrontent. C'est un constat sévère que l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) insère dans les 10 propositions qu'elle a l'intention de présenter lors des états généraux des PME qui se tiendront au mois d'octobre 2012. Mouloud Khelloufi, président de l'Agea, a présenté hier matin ces suggestions qui devraient résoudre sinon, pour le moins, aider à la résolution de nombreux problèmes auxquels sont confrontées les entreprises du secteur du bâtiment et des travaux publics et de l'hydraulique (Btph). C'est au cours d'une réunion laborieuse, avec notamment le directeur général des PME/PMI auprès du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Braïti Ammouri, et du directeur général de l'Andpme (Agence nationale des petites et moyennes entreprises), Rachid Moussaoui, que ces propositions «pertinentes» ont été examinées et discutées durant la matinée d'hier. Parmi les suggestions de l'association patronale, apparaît en premier un programme de formation, laquelle doit s'adapter en tenant compte des exigences du terrain ainsi qu'un allègement des procédures bureaucratiques qui font de l'administration un frein majeur pour une activité promotionnelle des PME. Il est utile de relever que l'Agea estime que les banques se doivent de faciliter les octrois de lignes de crédit tout en prenant en considération l'aspect «risque encouru». La communication et l'information, d'une manière générale, ne sont pas en reste dans les suggestions de l'association patronale qui recommande que ce lien soit systématique dans les relations entre les deux parties. Une convention dans ce sens sera signée la semaine prochaine, a annoncé M.Braïti. Ce dernier a indiqué que l'échéance du programme de mise à niveau des PME engagé, se situe à la date butoir de 2014. Pour son développement, un programme de communication a déjà été engagé et les critères d'éligibilité ont été émis, a-t-il précisé. M.Braïti a saisi cette opportunité pour préciser que 1729 PME ont adhéré à ce programme de mise à niveau. 3348 autres concernées font partie des 117.000 entreprises créées par l'Ansej. Le total de 5000 PME atteint dépasse celui projeté par le gouvernement qui prévoyait 4000 demandes d'adhésion environ. Le commis du gouvernement a indiqué qu'un certain nombre de services disposant de mesures prévues à cet effet, étudient les dossiers d'adhésion en s'aidant des dernières technologies de l'information. Un logiciel a été mis en place pour traiter toutes les demandes d'adhésion au programme alors qu'une dizaine d'experts gèrent et analysent les dossiers déposés. Il précisera à ce sujet que pas moins de quinze procédures ont été arrêtées pour ce faire. Concernant le financement de ce projet directeur, M.Braïti a précisé qu'une enveloppe de 385 milliards de dinars a été allouée pour gérer le budget global de cette entreprise de mise à niveau. La synergie existe donc, a-t-il appuyé, ajoutant qu'elle sera encore plus développée dès la semaine prochaine après la signature de ladite convention. Le souhait de création d'une banque de développement des PME a été émis pour soutenir les jeunes porteurs de projets et les universitaires désirant créer des microentreprises, tout en mettant en place un dispositif de garantie. L'objectif principal de cette approche se veut «pragmatique», telle que qualifiée ainsi par M.Braïti qui ajoute que «cette action est totalement intégrée, unifiée et cohérente». De son côté, M.Kheloufi, pour qui le «secteur du bâtiment explose», a indiqué que la mise en place de cette convention stratégique tend à «faciliter l'accompagnement dans la mise à niveau et instaurer un dialogue à même d'atteindre cet objectif». Pour ce qui est de l'éligibilité, il a été précisé que 500 PME le sont dont une centaine proviennent du secteur du Btph que coordonne l'Agea. Il a été également rappelé que 22 protocoles d'accord ont été signés avec des organisations professionnelles pour bénéficier au maximum de ces dispositions, consolider et développer la visibilité afin d'accompagner les PME en matière de bonne gouvernance et gestion. Le but final est de mettre à la disposition du consommateur un produit de «qualité et compétitif».