L'euro poursuivait sa chute face au dollar mercredi lors des échanges asiatiques, en raison de craintes persistantes liées à la situation en Grèce où les opposants à l'austérité ont remporté les législatives. La devise européenne valait 1,2976 dollar mercredi matin contre 1,3005 dollar mardi soir. L'euro comme le dollar reculaient face à la devise nippone s'échangeant respectivement à 103,49 yens contre 103,84 yens mardi soir et à 79,75 yens contre 79,84 yens la veille. Les incertitudes politiques en zone euro, liées à la Grèce qui semblait mercredi être dans l'impossibilité de former un gouvernement, faisant craindre le pire aux investisseurs pour l'avenir du pays et de la région ainsi que la victoire à l'élection présidentielle française de François Hollande dont les divergences avec la chancelière allemande Angela Merkel sur la manière de régler la crise de la dette européenne sont notoires, vont continuer à peser sur la monnaie européenne, résumait un analyste de la Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ. Le scénario catastrophe d'une sortie de la Grèce de l'euro risquerait d'alimenter une fuite des capitaux hors des autres pays dits de la périphérie, ce qui pousserait la BCE (Banque centrale européenne) à les aider et à assouplir encore plus vite sa politique monétaire, au grand dam des investisseurs. En outre, même si la Grèce ne quitte pas la zone euro, des pays bénéficiant d'une situation budgétaire plus saine pourraient décider de le faire, a estimé dans une note l'analyste du Crédit Suisse Hiromichi Shirakawa. «Nous devons surveiller la possibilité que quatre pays choisissent d'abandonner la monnaie unique - les Pays -Bas, la Finlande, le Luxembourg et l'Allemagne- tout spécialement la Finlande », a-t-il indiqué. « Si un pays en bonne santé l'abandonne, l'euro plongera. Nous devons tenir compte de ce risque », a-t-il ajouté dans cette note.