Le FLN, en force au Parlement, reste dans les normes. Clôturée très tard dans la nuit du jeudi à vendredi, l'opération de dépouillement a donné lieu à des résultats déjouant tous les pronostics. Le Front de libération nationale, difficile à détrôner, a raflé la majorité des sièges comme au bon vieux temps, en remportant 4 sur les 8 sièges réservés à la wilaya de Annaba. Le reste des sièges, sont répartis entre quatre formations politiques placées ex aequo, avec 1 siège chacune, dont respectivement, pour le Front national démocratique (FND), le Parti des travailleurs (PT), le Parti de la justice et du développement (PJD) et enfin le Rassemblement national démocratique (RND). Grande satisfaction pour les heureux élus, déception des ex aequo, entre les uns et les autres, patinent les exclus, qui, vraisemblablement, n'ont pas su convaincre l'électorat, durant les 21 jours de la campagne électorale. Ces derniers, minés par l'amertume de la défaite, ont d'ores et déjà entamé la guerre des «mots», évoquant ainsi des agissements douteux, la «fraude» en l'occurrence. Par ailleurs, au moment où les nouveaux élus prévoient d'entamer les préparatifs, pour les locales, prévues pour le mois d'octobre prochain, les perdants, quant à eux, ont engagé la préparation des recours. Toutefois, aucun recours n'a été introduit par un quelconque parti, jusqu'à hier matin, avons-nous appris, auprès de la Cwsel. Un tel résultat était imprévisible selon certains, notamment à l'issue de l'implication de l'un de ces candidats, dans un scandale de moeurs entachant de très près le vieux parti dans la wilaya de Annaba, où son image de marque a été quelque peu altérée. Mais, le verdict rendu, jeudi, confirme l'ancrage du FLN, à Annaba. Ainsi, le corps électoral, en votant en faveur du FLN, a tacitement, mis l'accent sur les principes et positions des Annabis, et son soutien aux dirigeants du vieux parti, pour le représenter au Parlement. Au sujet des prochaines élections des locales, le FLN veut en sortir vainqueur, et rester la première force politique du pays. Un tel scénario, a-t-il noté, s'il venait à se concrétiser, est d'ores et déjà perçu par beaucoup, comme un signe de statu quo. Parce que beaucoup de gens pensent que le changement signifie la disparition du FLN et tous les symboles du passé. Or, la reconduction du FLN en force au Parlement, du moins pour la wilaya de Annaba, est significative que le dernier mot revient au peuple et c'est ce même peuple qui sacrera le parti comme vainqueur.