Le SG du FLN a de quoi être heureux «Le FLN a prouvé à ceux qui veulent semer le doute que la confiance du peuple en le parti et en son programme est intacte», a-t-il relevé. Le parti majoritaire ne va pas tourner le dos à ses alliés traditionnels. Malgré la victoire de sa formation aux législatives, le secrétaire général du FLN dit qu'il tient toujours à cette alliance. «Le parti du Front de libération nationale maintiendra l'alliance avec les partenaires traditionnels», a affirmé Abdelaziz Belkhadem, lors d'une conférence de presse qu'il a animée juste après l'annonce des résultats officiels vendredi soir. Malgré le recul opéré par le Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui a claqué la porte de l'Alliance, le FLN ne se montre pas rancunier. Interrogé sur la possibilité d'élargir la coalition à de nouvelles formations politiques, M.Belkhadem n'a pas écarté cette éventualité. Sur ce sujet, il a laissé entendre que l'alliance pouvait être élargie à d'autres formations pour conférer une assise plus large à l'action politique. «La nature de l'action politique exige d'aller vers l'élargissement du champ d'activité au sein du Parlement comme il a été fait lors de la précédente législature», a expliqué M.Belkhadem. Le secrétaire général du FLN a soutenu que l'action du gouvernement «requiert le rassemblement du plus grand nombre de forces politiques représentées au Parlement. «Cela facilitera la gestion des affaires publiques, les autres blocs qui formeront l'opposition contrôleront pour leur part l'action du gouvernement», a-t-il estimé. Il a indiqué que l'action parlementaire connaîtra à l'avenir de nouvelles expériences à la lumière des résultats des élections législatives qui ont donné naissance à une assemblée «mosaïque». Ce qui va permettre, selon lui, la création de nouvelles «alliances politiques» au sein du Parlement. «Au regard des résultats des législatives, il convient d'envisager autrement l'action parlementaire», a-t-il confié proposant «la création d'alliances politiques au sein de l'Assemblée sur la base de la convergence de vues et des projets de société que défendent les partis. Sur ce point, M.Belkhadem a mis l'accent sur l'impératif «d'approfondir le contrôle», par l'opposition, de l'action du gouvernement qui «sera composé au sein de l'Alliance attendue avec certains partis». Invité à donner une idée sur la composante du futur gouvernement, le chef du parti majoritaire n'a pas voulu précipiter les choses. Selon lui, la nomination du gouvernement et du Premier ministre est du ressort du président de la République comme le stipule l'actuelle Constitution. A propos du taux d'abstention qui reste important, M.Belkhadem a affirmé tout simplement que même dans les plus vieilles démocraties, «le taux de participation ne dépasse pas les 47% aux législatives». «Pourquoi alors s'étonner du nombre de votants en Algérie? s'est-il interrogé devant la presse. Commentant les résultats réalisés par son parti aux législatives avec 220 sièges sur 462 à l'Assemblée populaire nationale (APN), M.Belkhadem a souligné que sa formation «a prouvé à ceux qui veulent semer le doute que la confiance du peuple en le parti du FLN et en son programme est intacte». Une réponse directe à ses détracteurs qui estiment que la place du FLN est au musée. Pour le SG du parti, cette victoire revêt une grande importance, en ce sens qu'elle coïncide avec le cinquantième anniversaire de l'Indépendance. M.Belkhadem a précisé que les résultats du parti seront soumis fin mai ou début juin au comité central qui se réunira pour examiner les problèmes internes et évaluer le programme d'action du parti pour le premier semestre de l'année. Il y a lieu de rappeler, que le secrétaire général du FLN avait promis de se retirer de son poste en cas d'échec du parti. Avec la victoire «surprenante» du FLN, la position de M.Belkhadem est de nouveau renforcée. A propos du nomadisme politique et le déplacement de députés de sa formation, le premier responsable du FLN a lancé, ironique, «les militants qui sont partis vers d'autres formations peuvent toujours revenir».