Revenant à la proposition d'une Assemblée constituante comme le revendique le PT, il a estimé que l'Etat algérien ne date pas d'aujourd'hui. Le parti majoritaire, le FLN, met son veto à la dissolution de l'Assemble populaire nationale (APN). «On ne se réveille pas deux ans après», a déclaré le secrétaire général de l'instance exécutive, Abdelaziz Belkhadem, tout en se référant à l'idée que cette institution a été mal élue. S'exprimant lors d'une conférence de presse qu'il a animée, mercredi dernier, à l'issue de la réunion de l'Alliance présidentielle, M.Belkhadem affirme qu'il ne trouve pas de causes valables pour une dissolution du Parlement. Même si le taux de participation aux législatives n'était pas important, l'assemblée fait son travail depuis deux ans. Tout en respectant l'avis du Parti des travailleurs, le chef du parti majoritaire a estimé que ce débat n'est pas à l'ordre du jour. «Il n'y a pas de crise politique qui impose la dissolution du Parlement», a-t-il ajouté en guise de réponse. Revenant à la proposition d'une assemblée constituante, comme le revendique le parti de Louisa Hanoune, il ajoutera: «L'Etat n'est pas né d'aujourd'hui pour que l'on crée une Assemblée constituante. Nous sommes majoritaires donc, on ne va tout de même pas nous suicider.» La polémique sur la dissolution de l'APN a pris une tournure très grave entre le groupe parlementaire du PT et le président de l'Assemblée populaire nationale, M.Ziari. Intervenant vendredi dernier sur la Chaîne III, le président de l'APN a fustigé le PT en affirmant: «Le jour où il sera majoritaire, il fera le changement.» Répliquant à ces déclarations, Mme Hanoune a descendu en flammes M.Ziari envisageant même de l'ester en justice. Par ailleurs, le secrétaire général du FLN s'est exprimé sur plusieurs questions en relation avec son parti et l'Alliance présidentielle notamment. Interrogé sur la possibilité d'élargir cette alliance à d'autres formations politiques, comme le souhaite le MSP, M.Belkhadem a affirmé que cette question n'a pas encore été négociée avec les partenaires alliés. Développant un peu sa vision sur le paysage politique, il a estimé que l'idéal est d'arriver à créer trois ou quatre familles politiques qui pourront permettre l'alternance. «Nous n'en sommes pas encore là, j'ose espérer», a-t-il précisé. Les trois partis se sont alliés, rappelle-t-il, pour mettre en oeuvre le programme du Président. Voulant assurer cette continuité, M.Belkhadem a mis l'accent, devant ses deux alliés, en particulier le Premier ministre, sur la volonté du FLN de soutenir l'action du gouvernement dans la mise en oeuvre du programme du Président. Le SG a démenti l'information que nous avions rapportée et selon laquelle le président de la République aurait demandé aux deux chefs de parti, à savoir Belkhadem et Ouyahia, de choisir entre le parti et le gouvernement (lire à ce propos l'article de Hocine Adryen). Interpellé sur les communes bloquées jusqu'à présent, le SG a reconnu qu'effectivement il existe un litige sur le poste de président. Des instructions ont été données aux responsables pour ne pas prendre en otage les intérêts des citoyens. A propos de parti, le conférencier a évoqué l'objet de la réunion de l'instance exécutive qui se tiendra le 3 juin prochain à Alger. Selon lui, elle sera consacrée à l'évaluation de l'action du parti lors de l'élection et de la préparation du 9e congrès. Interrogé sur la visite du président de la République en France, M.Belkhadem a répondu que «le Président a accepté le principe d'une visite d'Etat en France». Enfin, il y a lieu de rappeler que la réunion de mercredi, qui a regroupé les trois partis de l'Alliance ainsi que huit représentants des organisations syndicales et de la société civile, avait pour but d'évaluer le bilan de l'élection présidentielle du 9 avril dernier qu'ils ont qualifié de positif.