«Le parti possède un réservoir de compétences» Le SG du FLN a estimé que le retrait du MSP de l'Alliance présidentielle n'a pas eu d'impact car la majorité parlementaire qui débat, approuve et adopte, existe toujours au Parlement. Le FLN n'est pas en crise de voix. L'angoisse des listes électorales vides est loin d'atteindre le parti majoritaire. Son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, se montre d'ores et déjà rassuré. «Le parti possède un réservoir de compétences à présenter aux prochaines législatives et un surplus de demandes de candidatures», a-t-il affirmé dans un entretien accordé à l'agence APS. M.Belkhadem a fait savoir que son parti se préparait à rassembler les candidatures sur lesquelles se prononceront les kasmas, les mouhafadas et le bureau politique, précisant qu'une directive portant sur les normes et les critères de candidature sera envoyée prochainement aux mouhafadas. Or, même avec un réservoir important, le chef de file du FLN n'exclut pas l'option de puiser des voix à l'extérieur du parti. «Le parti reste toutefois ouvert aux compétences ne lui appartenant pas, mais qui jouissent d'un ancrage populaire et veulent représenter certaines régions», a-t-il ajouté, précisant qu'il revient à la base et au bureau politique du parti de se prononcer sur la question». Le parachutage des voix a d'ores et déjà commencé au sein du FLN. Ce phénomène n'est pas du goût des militants qui contestent le comportement de la direction. Le FLN risque de voir ses militants partagés. Avec la présentation des listes du mouvement de redressement, le réservoir du FLN risque de s'affaiblir. Interrogé sur ce sujet et l'éventuelle dispersion des électeurs du parti du FLN, M. Belkhadem s'est contenté de répondre que «celui qui aime son parti ne disperse pas ses efforts et ne donne pas l'occasion aux autres de l'affaiblir». Par ailleurs et revenant sur la polémique suscitée par des propos qui lui ont été attribués concernant «l'obtention de 144 sièges par son parti et entre 30 et 40% pour la mouvance islamiste lors des législatives», le SG du parti du FLN a affirmé qu'«il n'y a pas de quotas pour ces échéances», ajoutant que «mes propos ont été mal interprétés». M.Belkhadem a tenu à préciser qu'il a parlé sur la base de chiffres qui concernent l'électorat et les résultats du parti lors des dernières échéances, ainsi que ceux de la mouvance islamiste. Il a rappelé, dans ce sens, avoir présenté en septembre dernier, durant l'université d'été de son parti, une étude analytique dans laquelle il avait souligné que les partis à référence islamiste «sont susceptibles de réaliser ces taux». «La réalité a démontré ce qui a été dit», a-t-il indiqué en guise de justification, soulignant que les résultats des élections en Egypte, en Tunisie et au Maroc ont conforté cette analyse. Adoptant un raisonnement logique, le SG du FLN soutient que le parti capable de convaincre les citoyens de voter en faveur de son programme et de ses candidats «obtiendra le plus grand nombre de sièges». M.Belkhadem a émis le souhait que sa formation puisse rester la première force politique en Algérie. S'exprimant sur le retrait du MSP de l'Alliance présidentielle, M.Belkhadem n'a pas été par quatre chemins pour affirmer qu'il n'a eu aucun impact. «Le retrait du MSP n'a pas d'impact sur l'Alliance présidentielle car la majorité parlementaire qui débat, approuve et adopte, existe toujours au Parlement», a-t-il estimé. Interrogé sur les futures alliances, le responsable de la direction du parti n'a pas avancé de nom. «Nous croyons en l'élargissement de la participation au gouvernement dont le parti sortira vainqueur», s'est-il contenté de dire.