Le secrétaire général du Front de Libération Nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, dont le parti a frôlé la majorité aux élections législatives du 10 mai, a évoqué hier d'éventuelles alliances au sein du pouvoir pour appuyer ses assises au sein du gouvernement, tout en maintenant l'alliance présidentielle actuelle. M. Belkhadem n'a pas écarté lors d'une conférence de presse à Alger de possibles alliances et évoquera la nécessité du renforcement de l'activité parlementaire à l'heure des réformes présidentielles. Le gouvernement a besoin, selon lui, d'une composition plus diversifiée de formations politiques pour répondre aux attentes des citoyens. Concernant la constitution du nouveau gouvernement, il expliquera que c'est au président de la République que revient la tâche de le désigner. S'agissant de la tenue extraordinaire du comité central du parti, secoué dernièrement par une crise interne, M. Belkhadem n'a pas annoncé de date précise mais a parlé d'une réunion en fin de mois pour étayer les résultats obtenus au cours des législatives. Analysant les résultats des législatives, le SG estime que le taux de 42,36 % de participation est «appréciable et que dans les plus vieilles démocraties, ce chiffre est rarement atteint». La réponse que plusieurs attendaient, relative au départ de Belkhadem de son poste comme l'avait exigé le mouvement des redresseurs, n'a pas été donnée. Il est à rappeler que M.Belkhadem avait, avant les élections et face à la grande pression des redresseurs, promis son départ en cas de défaite et de déroute de sa formation. Pour sa part, Kassa Aissi, porte- parole du parti, nous dira que M. Belkhadem «est libre de ses actes et que c'est à lui de décider à l'issue de la réunion de la fin du mois s'il veut rester ou non». De son côté, le mouvement des «néo-redresseurs» qui a obtenu six sièges au Parlement après s'être présenté en liste indépendante, s'est réuni hier pour décider du sort du mouvement en réitérant sa volonté de faire partir le SG de son poste.