Le prochain forum des chefs d'entreprises algériennes et marocaines se tiendra en octobre prochain à Marrakech. Le premier Forum de partenariat Maroc-Algérie, réunissant des représentants des secteurs privés algérien et marocain, s'est tenu jeudi à Casablanca avec comme objectif de créer les synergies nécessaires à un développement économique fructueux et un accroissement du volume des échanges entre les deux pays. Deux thèmes ont meublé ce forum d'une journée initié par l'Association marocaine des exportateurs (Asmex) «Vers le développement du partenariat économique et commercial entre le Maroc et l'Algérie» et «Comment tirer profit des opportunités et des complémentarités existantes entre les économies algérienne et marocaine». Le Forum, dont les travaux ont été ouverts par le ministre marocain de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Abdelkader Amara, a vu la participation de Boualem M'rakach, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Mohand Saïd Naït-Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa), Ali Bey Nasri, président de l'Association nationale des exportateurs algériens (Anexal). Le Maroc était représenté par Mohamed Tazi, président de l'Asmex, Driss Houat, président de la Fédération des Chambres marocaines de commerce, d'industrie et des services et Youssef Rouissi, directeur de Attijariwafa Bank, considéré comme le premier groupe bancaire et financier du Maghreb et premier au niveau africain depuis 2010. Cette rencontre a été marquée par la volonté de la dynamisation de la coopération bilatérale à travers un partenariat plus large et complémentaire. Boualem M'rakach, président de la CAP, a estimé que ce forum doit permettre «l'instauration d'un échange approprié pour réaliser des objectifs communs au regard de la conjoncture dans son ensemble». «C'est une approche collective que nous sommes appelés à mettre en place», a-t-il notamment souligné en indiquant qu'il faut «mettre en exergue les importantes potentialités que recèlent les deux parties (...) en rapport au constat de faiblesse des échanges bilatéraux ou régionaux enregistrés jusqu'à ce jour.» Quant à Ali Bey Nasri, président de l'Anexal, il a fait un exposé chiffré et riche sur les échanges entre les deux pays et des blocages qui empêchent les exportations algériennes vers le Maroc. Il a, en particulier, indiqué que les exportations algériennes ont des difficultés à cause des barrières non tarifaires imposées par la partie marocaine, notamment l'instauration de droits de douane très élevés et le refus de la franchise douanière. Nasri a ainsi préconisé la signature d'une convention tarifaire bilatérale et la normalisation des normes et réglementations, à savoir des accords de reconnaissance en adoptant «des règles d'origine identique pour profiter des opportunités offertes par l'Union européenne (UE) qui permettent le cumul de l'origine», a-t-il déclaré, avant d'appeler les deux pays à faire jouer les avantages comparatifs pour une meilleure attractivité afin de mettre en oeuvre les recommandations de l'Union du Maghreb arabe (UMA) en matière économique».