Les quatorze partis politiques réunis hier au siège du parti de Djaballah à Bouchaoui Regroupés sous la chapelle du front politique de la protection de la démocratie, ces partis appellent à l'installation d'une commission nationale consultative qui veillera à l'élaboration de la nouvelle Constitution. L'opposition se constitue en un front politique pour la protection de la démocratie. C'est sous cette nouvelle appellation que les quatorze partis politiques, réunis hier au siège du parti de Djaballah à Bouchaoui, font cause commune contre le gouvernement. Dans une plate-forme adoptée à l'issue de cette réunion, les partis ont décidé de boycotter les travaux du Parlement et de créer un parlement parallèle le 26 mai prochain, date de l'installation de la nouvelle APN. Le point relatif au boycott définitif du Parlement n'a pas fait l'unanimité. Certains partis ont refusé de cautionner cette décision sous pression de leurs élus. Ainsi, il a été convenu de boycotter uniquement les travaux des sessions. Sur les 462 sièges que compte la nouvelle Assemblée, 28 seront donc désertés par les députés. Autre décision, les partis se sont mis d'accord pour l'installation d'une commission politique pour enquêter sur la confiscation de la volonté populaire et l'élaboration d'un livre sur la fraude. Le front politique a rejeté encore une fois les résultats des législatives du 10 mai dernier. Il refuse même de reconnaître le Parlement et le gouvernement issus de ces élections. Il fait endosser la responsabilité de ce qui s'est passé durant les élections au président de la République. Le front politique pour la protection de la démocratie s'oppose à toute action avec le gouvernement qui, selon le communiqué, a failli à ses engagements politiques concernant la transparence des élections. Les 16 partis appellent à l'installation d'une commission nationale consultative qui veillera à l'élaboration de la nouvelle Constitution. Ainsi, ils plaident pour la constitution d'un gouvernement d'unité nationale pour gérer l'étape de transition au système démocratique. La réunion d'hier qui a duré plus de trois heures a été boycottée par plusieurs partis de l'opposition. Le Front des forces socialistes, le Parti des travailleurs, le Mouvement de la société pour la paix, En Nahda et El Islah n'ont pas pris part à cette réunion. Alors qu'ils dénoncent également les résultats du scrutin du 10 mai dernier, ces partis ont refusé de rejoindre l'appel de M.Djaballah. Le front politique pour la protection de la démocratie tend toujours la main à ces partis. Dans une plate-forme commune, il invite les partis politiques, qui croient en les valeurs de la liberté et de la démocratie et qui refusent la fraude, à participer à son combat. Pour mieux élargir son réseau, le front politique va tenir plusieurs rencontres régionales. Les partis se sont engagés à poursuivre les rencontres pour concrétiser cette plate-forme. Les 16 partis n'ont pas attendu que le Conseil constitutionnel statue sur les recours pour réagir. Ces derniers ont introduit plusieurs recours auprès du Conseil constitutionnel.