La participation massive constatée cette année, traduit tout l'engouement que suscite ce concours auprès des hommes et des femmes de la presse nationale. L'opérateur à la bannière étoilée, Nedjma, vient d'organiser en grande pompe la cérémonie de remise des prix aux lauréats de la 6e édition de son concours Média Star. L'événement, désormais traditionnel, car s'inscrivant dans la durée, a été célébré dans le grand hôtel El Aurassi, à Alger. Cette année L'Expression a raflé le Premier prix de la presse écrite. En effet, ce dernier est revenu à notre journaliste Walid Aït Saïd pour son article «La fièvre du Cinquantenaire de l'indépendance gagne la Toile: l'Histoire racontée par les TIC.» Rappelons que dans ce concours, le gros de la troupe a été justement constitué de journalistes relevant de cette catégorie, où la concurrence a été rude. Wataniya Télécom Algérie-Nedjma, a donc désigné des travaux nominés dans chaque catégorie et en a récompensé les meilleurs. Ainsi, pour la catégorie presse écrite, six travaux ont été nominés, et quatre lauréats ont été choisis. Aussi, le 2e prix est-il revenu à Fatma Hamdi pour son reportage «Des centaines de pages sur Facebook s'attaquent à l'Islam et déclenchent le sectarisme» paru dans le quotidien arabophone El Ahdath. Le 3e prix est, quant à lui, revenu à Asma Bersali pour son reportage «Le téléphone portable en Algérie: les Algériens ont la puce à l'oreille» publié par El Watan. Le Prix spécial du Jury a enfin été attribué à Fatima Keddar pour son reportage «Les technologies du téléphone portable ont projeté la société algérienne et les institutions de l'Etat dans une profusion d'informations» paru dans le quotidien El Oumma El Arabiya. Lancé en 2007, le concours «Média Star» aura vu cette année une participation record. Record de participants Le nombre des concurrents est passé de 80 en 2011 à 127 en 2012, soit une augmentation de plus de 60% qui traduit tout l'engouement que suscite cette compétition auprès des hommes et des femmes de la presse nationale. La qualité des travaux était telle qu'il a fallu huit réunions au Jury pour départager les concurrents. Cette hausse du nombre de postulants a été induite notamment par l'apparition de nouvelles chaînes de télévision émettant en Algérie mais aussi le retour remarqué de l'Entv et la participation massive d'organes de presse, tous concepts confondus. En somme, le Prix de la radio est adjugé à trois lauréats sur cinq travaux nominés. Celui de la presse électronique, deux lauréats sur trois nominés, celui de la photo et dessin de presse, un lauréat sur trois travaux nominés et enfin le Prix de la production télévisuelle un lauréat sur deux travaux nominés. Pour la production radiophonique, le 1er Prix est revenu à l'équipe formée par le duo Youcef Boudjmia et Bilal Boudjadar pour leur programme «Les sites pornographiques et leurs dangers» diffusé sur la Radio régionale de Jijel. Le 2e prix a été attribué à Krimo Madi pour son reportage «L'apport des TIC dans l'insertion des handicapés» diffusé sur les ondes de la Radio Chaîne II, alors que le Prix spécial du Jury est revenu à Hassene Demil pour son émission «La face cachée d'Apple» diffusée sur Radio El Bahdja. La presse électronique algérienne, dont l'empreinte est de plus en plus visible sur le Net a su forcer le respect du jury en mettant en lice des articles pertinents. Abderrezak Bouelkemh du quotidien echouroukonline.com a, de la sorte, arraché le Prix Presse électronique grâce à sa participation intitulée «Le parti Facebook en Algérie avec trois millions d'adhérents». La journaliste Yasmine Merzouk a, pour sa part, su infléchir la décision du jury en sa faveur après avoir publié sur Tsa-algerie.com son reportage «De l'argent par milliards, des intérêts en gros et des postes d'emploi nouveaux pour des centaines de milliers». Dans la catégorie dessin de presse et photographie, Khaled Kandouli a été distingué pour sa caricature Génération «portable» parue dans le quotidien L'Index. Enfin, la production audiovisuelle a repris ses droits dans ce concours, grâce au travail de Souhila Heraïria pour son reportage «Les jeunes Algériens et le débat sur les élections sur les réseaux sociaux» diffusé à la Télévision algérienne. Signalons que l'aura encore vivace de la diva disparue Warda El Djazaïria, aura considérablement imprégné la cérémonie célébrée en l'honneur des hommes et des femmes du quatrième pouvoir. La défunte venait de participer à une campagne patriotique de l'opérateur de téléphonie mobile Nedjma avec sa chanson Mazal Waqfine. Le premier patron de Nedjma Joseph Ged, a donc tenu à rendre un hommage spécial à cette grande dame de la chanson arabe en présence du chanteur compositeur Bâaziz, lequel a eu à partager avec elle d'ultimes moments à l'occasion du tournage du clip à Sidi Ghilès, à Tipaza. Le public a eu la chance d'apprécier d'émouvants moments saisis et immortalisés par la caméra lors du tournage. Ces derniers montraient une Warda douce, vivante et authentiquement algérienne. «Il me tient à coeur d'évoquer en cette soirée le souvenir de Warda El Djazaïria, artiste-repère qui a marqué par sa voix suave les plus belles pages de la musique arabe» a dit Joseph Ged. Cet hommage aura été d'autant plus marquant qu'il intervient dans un contexte national de célébration du Cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie. L'hommage à Warda Dans son discours, Joseph Ged a notamment déclaré: «Pour la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Nedjma s'est inscrite dans l'élan national de commémoration du Cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie en rappelant la contribution monumentale des pionniers de la presse nationale durant la glorieuse guerre de Libération. Ces journalistes algériens qui furent les porte-voix de la cause du peuple, de son combat et de ses aspirations légitimes pour la liberté et la justice. Ils étaient les témoins privilégiés de l'une des plus grandes révolutions du XXe siècle et oeuvrent aujourd'hui encore, à travers leurs témoignages et leurs écrits, à perpétuer cette histoire.» En fait, le Média Star 2012 a été l'occasion de célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse sous le signe du Cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie en rendant hommage aux pionniers des médias nationaux pendant la glorieuse Révolution et durant les premières années d'indépendance. Nedjma n'a pas manqué d'honorer cinq personnalités et le doyen de la presse écrite nationale. Ces derniers ont marqué de leur empreinte l'histoire de la presse algérienne durant la glorieuse guerre de Libération nationale et après l'Indépendance. Il s'agit du défunt Aïssa Messaoudi, ou la voix sublime de la Révolution, honoré à titre posthume, et des professionnels chevronnés de la presse et du cinéma que sont Lamine Bechichi à l'incomparable parcours de militant de la presse et protecteur attitré des chants partriotiques, Harrath Bendjedou, ancien présentateur du Journal télévisé et modèle du journalisme militant, la première speakerine algérienne Amina Belouizdad et Ahmed Rachedi ou le cinéaste de l'histoire de l'Algérie. Un hommage a été également rendu au plus ancien titre de la presse écrite nationale, El Moudjahid. Ces hommages aux piliers de la presse nationale militante sont un témoignage de reconnaissance à tous les combattants de la première heure qui ont porté haut les couleurs de l'Algérie avec leur plume, leur voix et l'image. Cet hommage solennel s'adresse inévitablement aux journalistes de l'Algérie indépendante qui ont fièrement repris le flambeau de leurs aînés. A l'atmosphère patriotique de la cérémonie, s'est mêlée une ambiance artistique riche et variée animée par le poète et parolier Yacine Ouabed, le joueur de luth Mahdi Ferhat et le groupe Lounge Africa. Walid Ait Said Le benjamin au grand talent Fier d'avoir tiré son épingle du jeu face à de sérieux concurrents, notre jeune journaliste Walid rappelle qu'il a déjà participé en 2010 au Media Star de Nedjma, dans la catégorie presse écrite. Il avait alors été nominé parmi les six meilleurs candidats. «C'était déjà une distinction pour moi qui venais de rejoindre la presse depuis seulement quelques mois. Cela m'a énormément encouragé à persévérer et à déposer ma candidature pour la 6e édition du concours de Nedjma», explique-t-il. Il poursuit en affirmant que cette initiative est des plus encourageantes pour les jeunes journalistes. En fait, le succès du benjamin du journal L'Expression a des ingrédients qui se résument en un encadrement efficace, notamment ses responsables directs qui ont tenu à ce qu'il ait le pied à l'étrier autant que ses autres collègues de la rédaction nationale. «Finalement en deux ans ils ont réussi à faire d'un jeune de vingt-deux ans un lauréat du prestigieux concours de l'opérateur à la bannière étoilée», souligne-t-il. «Cette distinction confirme que L'Expression est une véritable école», poursuit-il non sans ajouter que ce qui le rend d'autant plus fier c'est d'avoir gagné lors de l'Année du Cinquantenaire de l'Indépendance avec un sujet qui traite de l'histoire de notre glorieuse Révolution. Finalement, il suffit de donner des moyens aux jeunes Algériens pour qu'ils réussissent et qu'ils émergent du lot. Il renchérit en déclarant: «Cinquante ans après mazalna wakfin!»