l'ANP maintient la pression sur les groupes de l'Ouest Dix terroristes ont été abattus hier au cours d'opération de l'ANP dans les wilayas de Saïda et Relizane. Ces opérations interviennent 24h après l'élimination de 6 terroristes dans la région de Djebel Assas non loin d'Aïn Tallout dans la wilaya de Tlemcen. Une embuscade a été tendue hier, vers 11h, dans la localité de Youb dans la wilaya de Saïda. Au terme de l'opération, qui a permis l'élimination de 8 terroristes, des kalachnikov, un seminov et un fusil à pompe ont été récupérés. Il est fort probable, selon certaines sources, que les kalachnikovs récupérées feraient partie des armes dérobées aux militaires tués à Moulay Larbi dans la wilaya de Saïda (21 soldats et un GLD) à la fin de l'année 2002. De Relizane, à Ammi-Moussa, une zone considérée comme zone de repli et de passage des éléments du HDS de Salim El Afghani, les forces combinées de l'ANP ont réussi à éliminer 2 terroristes et à récupérer un poste radio-émetteur-récepteur, une paire de jumelles et un kalachnikov. Les forces combinées de l'ANP avaient, par ailleurs, éliminé 6 terroristes, au cours d'une embuscade tendue dans la journée de mercredi à Djebel Assas dans la région d'Aïn Tallout au sud-est de la wilaya de Tlemcen. Les terroristes éliminés feraient partie du groupe auteur de l'assassinat d'un GLD dans la région de Mizab non loin des frontières avec le Maroc. L'opération qui a permis de localiser puis d'accrocher le groupe de sanguinaires a été rendue possible grâce à la collaboration des citoyens de la région qui ont souffert des affres du terrorisme durant de longues années. A vocation agropastorale, Aïn Tallout et les localités situées sur la frontière entre les wilayas de Sidi Bel Abbès et Tlemcen ne connurent de répit qu'après l'installation de groupes de légitime défense et la création de poste de contrôle de l'ANP qui, par leur présence dissuasive ont fait fuir les sanguinaires qui avaient installé leurs campements dans les zones difficiles d'accès et qui faisaient de la route Sidi Bel Abbès-Tlemcen un véritable coupe-gorge qu'il fallait éviter dès le début de l'après-midi pour avoir la vie sauve. De nombreux citoyens périrent dans des faux barrages dressés par les hordes des GIA essentiellement, sur cette route qui est restée longtemps fermée à la circulation. Les fermiers d'Aïn Tallout avaient remarqué depuis le début du Ramadan un mouvement suspect d'individus étrangers à la région. Les renseignements qu'il fournirent au commandement opérationnel de l'ANP permirent de localiser les terroristes et leur cache implantée dans une des nombreuses grottes que compte la chaîne de montagnes qui surplombe les localités coincées dans le triangle que forment les frontières entre les wilayas de Tlemcen (ses limites administratives est), Sidi Bel Abbès (ouest) et Saïda (nord-est). Le groupe terroriste probablement constitué de 17 éléments selon des informations de la région, est tombé dans le piège tendu par les militaires. L'affrontement qui s'en est suivi a permis d'éliminer 6 terroristes alors que les autres sanguinaires ont réussi à prendre la fuite en profitant du relief accidenté de la chaîne de montagnes. Selon des sources concordantes, les terroristes accrochés à Aïn Tallout feraient partie du groupe qui avait tué un GLD et blessé un militaire la semaine dernière à Mizab. Si le gros des terroristes aurait trouvé refuge au Maroc, d'autres, pour créer une diversion, ont bifurqué vers l'est pour rejoindre des zones plus calmes depuis l'élimination de Kada Benchiha et son successeur Mustapha El-Aqal. Ces derniers auraient utilisé cette ruse pour attirer les militaires loin des frontières et ainsi préserver leurs relais et autres groupes de soutien qui leur permettent de tirer des profits de la grande contrebande qui sévit dans la bande frontalière. Nous apprenons qu'un vaste ratissage a été lancé dans la région d'Aïn Tallout pour débusquer les autres éléments du groupe et les mettre hors d'état de nuire. Ces derniers succès dans la guerre contre le terrorisme sont le fruit d'une nouvelle stratégie opérationnelle qui a permis aux forces de l'ANP de reprendre l'initiative sur le terrain et de ne laisser que de très réduits espaces de manoeuvre aux groupes armés qui, acculés, finissent par commettre l'erreur de se mettre à découvert, à portée des coups de boutoir des militaires qui continuent depuis de ratisser de grandes étendues de terrain parfois dans des zones montagneuses difficiles d'accès. C'est cette stratégie qui a permis de déjouer celle des groupes du GIA, du HDS ou encore du Gspc qui nous avaient promis l'enfer durant ce mois sacré.