Huit individus dont une femme ont comparu hier devant le juge près le tribunal criminel de la ville de Tizi Ouzou. La peine maximale a été demandée à leur encontre par le procureur. Selon le rapport d'envoi de cette affaire, les mis en cause ont été incarcérés pour appartenance à un groupe terroriste et plusieurs activités en relation. Ces derniers activaient sous l'égide d'El Khechkhache, émir de la sériet de Béni Douala abattu par les forces de l'ordre en janvier 2011. La justice a retenu contre les huit accusés qui comparaissaient hier plusieurs chefs d'inculpation. Ils répondront donc devant le juge pour les motifs d'avoir d'abord intégré un groupe terroriste armé, pour complicité de kidnapping suivi de la demande de rançon et enfin pour pose d'engins explosifs sur des routes et tentatives de meurtre avec préméditation. En effet, ces derniers sont impliqués dans plusieurs affaires qui ont défrayé la chronique macabre de la wilaya de Tizi Ouzou durant toute l'année 2011. L'arrêt de renvoi rappelle d'ailleurs à leur actif l'attentat qui a visé en juillet 2011 le véhicule de la Marine nationale basée dans la ville côtière d'Azzefoun. L'explosion a, pour rappel, fait trois blessés parmi les éléments du détachement en question. En matière de kidnappings, les inculpés sont mis en cause dans l'enlèvement, en mai dernier, de Mourad Bilek, proche parent d'un grand entrepreneur de la localité de Béni Douala. La victime a été interceptée dans un faux barrage à Tala Bounane par cinq individus armés de kalachnikovs. Bilek passera entre les mains de ces ravisseurs 57 jours de captivité. Selon l'arrêt de renvoi, l'accusée principale dans cette affaire est une jeune femme de 24 ans, originaire de Aït Bouadou. Arrêtée par les éléments de la sûreté urbaine de Béni Douala en juillet 2011, l'accusée a nié, hier en bloc ses déclarations faites durant l'interrogatoire. Selon ses dires devant le juge, les aveux étaient faux, destinés uniquement à fuir des problèmes familiaux. Les mêmes déclarations faites lors de son interrogatoire ont été reniées par le second accusé, H.M. qui affirmait devant le juge que le jour de son arrestation, il était de retour du village Aït Abdelmoumen. Il aurait pris la fuite croyant que les quatre individus qui l'ont interpellé étaient des terroristes. Le troisième mis en cause, B.R, a reconnu être en relation avec la première accusée, H.M. mais ignorait toutes ses activités et ses liens avec les terroristes.