Des dossiers et des projets importants astreints à des échéances, risquent de pâtir de la gestion par intérim. L'annonce du nouveau gouvernement tarde à venir. Des départements sont toujours gérés temporairement. Depuis plus d'un mois, six départements ministériels sont gérés par intérim. Il s'agit de celui de l'enseignement supérieur, de la formation professionnelle, des travaux publics, de l'aménagement du territoire, du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, de la poste et des technologie de l'information et de la communication (TIC) et enfin celui du transport. Des dossiers et des projets importants, astreints à des échéances, risquent de pâtir de la gestion par intérim. La situation de blocage née au lendemain de l'élection de membres de l'Exécutif à l'Assemblée populaire nationale peut avoir des conséquences négatives sur la gestion des affaires de certains secteurs. La tâche confiée à d'autres responsables n'est pas facile. Avec un seul ministère, les ministres avaient déjà du mal à s'en sortir et maintenant avec deux départements ministériels le pire reste à craindre. Surtout que les ministres qui assurent l'intérim se retrouvent à gérer des dossiers dont ils ne disposent pas de la maîtrise. C'est le cas d'ailleurs du secteur de l'enseignement supérieur qui prépare la rentrée universitaire confié au ministre en charge de la Jeunesse et des Sports. M.Hachemi Djiar, qui assure l'intérim, aura du mal à gérer la situation de crise que traverse l'université et les inscriptions des nouveaux bacheliers qui débuteront dans quelques jours. Idem pour le secteur de l'emploi et de la sécurité sociale. L'ébullition du front social s'accentue à l'approche du mois du Ramadhan et la préparation de la rentrée sociale. De plus, d'autres ministères ont des charges lourdes. C'est le cas de celui de l'Energie et des Mines et celui de l'Intérieur et des Collectivités locales. Avec la situation sécuritaire, les incendies de forêts et les grèves qui paralysent les communes, M.Ould Kablia se retrouve également à gérer les dossiers de l'Aménagement du territoire. Il faut relever que la défaillance dans la gestion de secteurs par des membres du gouvernement n'est un secret pour personne. Plusieurs membres du gouvernement ont échoué dans la gestion de leur secteur. Gérer deux portefeuilles en parallèle, cela reste problématique. Cela est loin d'assurer un bon fonctionnement de divers dossiers. Certes, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a estimé que le retard enregistré dans la nomination du gouvernement n'a pas d'influence sur le fonctionnement des institutions de l'Etat, il n'en demeure pas moins que la situation sur le terrain est tout autre. Il est vrai que la gestion d'un ministère est assurée par toute une équipe, à savoir le SG, les conseillers et les nombreux collaborateurs mais la première responsabilité revient au premier gestionnaire du département ministériel. Des projets et des dossiers sont suspendus à la décision des ministres. Pour rappel, notons que Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, gère aussi le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, pour le ministère des Travaux publics, Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, pour le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, pour le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, pour le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication et Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, pour le ministère des Transports.