Le Pr Saâdi Abdeslam, directeur de l'Ehec Le JINCENT 2012 a été organisé par les étudiants pour les étudiants. Après la joie du diplôme, c'est la galère. Voilà la dure réalité devant laquelle se retrouvent les nouveaux diplômés juste après leur soutenance de fin d'études. L'Ecole des hautes études commerciales d'Alger, Ehec (ex-Inc) fait exception à la règle. L'Ehec organise depuis 5 ans un Salon du recrutement pour permettre aux étudiants de se rapprocher du monde du travail. «Le fossé qui existe entre l'université et le monde professionnel nous a donné à réfléchir afin de rapprocher les étudiants, en général, et les nouveaux diplômés, en particulier, des employeurs potentiels», a affirmé le Pr Saâdi, Abdeslam, directeur de cette école de commerce. Cette réflexion s'est concrétisée par la création d'un Salon du recrutement JINCENT qui est à sa 5e édition. «Le JINCENT est la continuité naturelle de notre politique de formation diplomante et qualifiante», a assuré avec fierté le Pr Saädi. Ce forum qui est en passe de devenir le carrefour incontournable du recrutement chez les jeunes diplômés a pour objectif, en plus du recrutement, celui de permettre à nos diplômés de connaître les entreprises exerçant en Algérie. «Les jeunes diplômés ont ainsi une idée générale des opportunités d'emplois qui leur sont proposées», souligne-t-il en mettant en évidence les avantages de regrouper diverses entreprises dans un seul endroit. «Pour les deux parties, à savoir les employeurs et les diplômés, c'est beaucoup mieux qu'Internet, car il y a un contact direct entre eux», ajoute-t-il. «Ce forum nous permet donc de tisser une synergie entre le monde du travail et la communauté universitaire», atteste-t-il. «Cette synergie se matérialise par une relation de confiance avec les entreprises qui, en plus de recruter nos diplômés, prennent en stage nos étudiants», rétorque-t-il, en indiquant que l'objectif principal de ce Salon «d'utilité publique» est d'optimiser la recherche d'emploi à nos diplômés en multipliant leurs chances d'être recrutés par cette possibilité de dialogue concret (direct) avec les bons interlocuteurs (les recruteurs). «Seul un contact direct permet de prouver leur motivation et d'optimiser leurs chances d'être recrutés», dira-t-il en substance. La 5e édition a été initiée par le ministère de l'Industrie et de la Petite et moyenne entreprise, le Pr Saâdi la qualifie de réussite totale. «En témoigne la participation d'une quarantaine d'entreprises et de plusieurs milliers d'étudiants et diplômés des différentes universités du pays», dira-t-il en substance, en signalant la présence de plusieurs grandes entreprises activant dans le marché national à l'instar des groupes publics Sonatrach et Sonelgaz et autres opérateurs de la téléphonie (Nedjma, AT) et les représentants des firmes étrangères dans les différents domaines d'activité. En effet, ce sont plusieurs dizaines d'entreprises qui interviennent dans des secteurs d'activité très différents qui recrutent, explique-t-il, en direct des managers, des commerciaux, des biologistes, des chimistes, des architectes et des ingénieurs dans différentes branches: informaticiens, mécaniciens, électroniciens, génie civil... Fort de ses quatre éditions précédentes, ce Salon est «le plus important rendez-vous de recrutement de l'année pour les universitaires, qu'ils soient débutants à la recherche d'un premier emploi ou expérimentés», estime-t-il. En marge du Salon, il y a comme à l'accoutumée, des ateliers et des conférences thématiques et un Espace conseil pour, notamment la rédaction des CV et des lettres de motivation en plus des conseillers formés en la matière pour aider les candidats à passer l'entretien d'embauche qui se fera sur place durant les trois jours du Salon. Parmi les conférences organisées, on note celle du Pr. Maraval (enseignant à l'EST Toulouse) dont le thème était le marketing B to B. Business to business qui est le commerce interentreprise. Le deuxième jour, c'est la fondation allemande GIZ (ex-Gtz) et le ministère de l'Industrie et de la Petite et moyenne entreprise qui ont animé une conférence-débat sur la création d'entreprise en prenant pour exemple des entreprises allemandes. Côté visiteurs, la satisfaction était au rendez-vous. «Je suis vraiment satisfaite de ce forum qui m'a permis de passer un entretien alors que cela fait des mois que j'envois des CV sans la moindre réponse», témoigne Lina, diplômée depuis un an et au chômage. Lina n'est pas la seule étudiante qui nous a exprimé sa satisfaction du JINCENT. Pour Nihel, fraîchement diplômée, «c'est un moyen de faire le tour des entreprises et de savoir dans quel domaine en veut évoluer». Tarek, qui a été recruté dans une grande multinationale grâce à ce Salon de l'emploi estime qu'il est la preuve vivante de l'efficacité de ce genre d'initiative. «Je suis là pour soutenir le Salon qui m'a trouvé un emploi. Je souhaite sincèrement que l'exemple de l'Ehec soit suivi par les autres établissements universitaires», désire-t-il. L'école que dirige le Pr. Saâdi est donc en train de révolutionner la relation employeur-employé en ramenant le premier cité vers le second... Alors hop, cap sur l'emploi et l'entrepreneuriat, JINCENT est là...