Son Excellence l'ambassadeur, Mohamed Nadjib Hachana, et le chef de la diplomatie tunisienne, Rafik Abdesslam Le chef de la diplomatie tunisienne, M.Rafik Abdesslam, a, par ailleurs, écarté tout danger salafiste dans son pays. Le chef de la diplomatie tunisienne, M.Rafik Abdesslam, qui a tenu le 10 juillet une conférence de presse en présence de l'ambassadeur de Tunisie à Alger, Son Excellence Mohamed Nadjib Hachana, a par ailleurs, écarté tout danger salafiste dans son pays. «Le gouvernement est favorable au dialogue avec ceux qui revendiquent pacifiquement mais il répondra avec fermeté contre les groupuscules qui prônent la violence», a précisé le ministre tunisien qui a mis l'accent sur le caractère républicain de l'actuel gouvernement de son pays. Après être revenu sur la révolution tunisienne qu'il a qualifiée de «profonde», il a confié qu'il n'existait pas de dissensions au sein du gouvernement faisant référence au clash qui a opposé le président Marzouki à son gouvernement au sujet de l'extradition de l'ex-Premier ministre libyen Al-Mahmoudi. «L'épreuve a été surmontée. Le chef de l'Etat tunisien a indiqué dans un discours adressé à la nation que la crise est terminée», a précisé le chef de la diplomatie tunisienne. En ce qui concerne les relations bilatérales entre nos deux pays, il est revenu sur son entrevue avec son homologue algérien. Tout baigne, apparemment entre Tunis et Alger. Les liens séculaires entre les deux pays ont été entretenus et préservés au même titre qu'une relique précieuse. Un long fleuve tranquille que la révolution de Jasmin est venue abreuver. La politique étrangère tunisienne a gardé toute sa vigueur qu'elle compte mettre au service des relations qu'elle entretient avec l'Algérie qualifiées d'«excellentes» par le patron de la diplomatie tunisienne. Il existe «une volonté commune» de les hisser «aux meilleurs niveaux possibles de manière rationnelle et progressive et de développer la coopération bilatérale dans divers domaines» a tenu à souligner, M.Rafik Abdesslam. Le ministre tunisien des Affaires étrangères, qui s'est entretenu, lundi, avec son homologue algérien en marge de la réunion du Conseil des MAE de l'Union du Maghreb, a fait part de la ferme volonté des deux pays à consolider leurs relations. La venue du chef de la diplomatie tunisienne en Algérie coïncide avec la commémoration du Cinquantenaire de l'Indépendance. «Un anniversaire cher à nos coeurs, le sang des Algériens et Tunisiens s'étant mêlé (durant la guerre de Libération)», a-t-il souligné pour mettre en exergue le niveau de fraternité entre les deux peuples. Mourad Medelci a souligné de son côté l'existence d'«une ferme volonté commune de consolider les relations algéro-tunisiennes». «Notre objectif commun est de réaliser la cohésion totale et la complémentarité économique entre les deux pays», a-t-il précisé. «Aujourd'hui, nous avons eu l'occasion d'évoquer les questions sécuritaires. Nous avons la ferme volonté de sécuriser tous les pôles de coopération dans l'espace maghrébin et nous travaillons sans relâche pour sécuriser notre processus commun pour une intégration maghrébine à même de répondre aux aspirations et attentes des peuples de la région» a affirmé le ministre algérien des Affaires étrangères à l'issue des entretiens qu'il a eus avec son homologue tunisien. La prolifération des armes au Sahel suite au conflit libyen qui a permis aux groupes terroristes de la région et à la branche maghrébine d'Al Qaîda de se servir, et se surarmer dans les arsenaux de l'ex-guide de la Jamahirya, a eu pour conséquence la déstabilisation de l'Etat malien et son hypothétique partition, la prise d'otages des 7 diplomates algériens... Des événements qui ont été au coeur de la réunion des MAE de l'UMA et qui constituent une «opportunité» pour imprimer une dynamique nouvelle à la coopération entre les deux pays. Cette dernière a été scellée pendant la révolution tunisienne. «L'Algérie a eu une position qui l'honore vis-à-vis de la révolution (du 14 janvier 2011, Ndlr) pour la dignité et la liberté en Tunisie, en nous soutenant sur les plans humain et matériel», avait souligné, l'ambassadeur de Tunisie, Habib M'barek, après la visite d'adieu, qu'il a rendue au président de la République, qui a marqué la fin de sa mission en Algérie. Le Sommet des chefs d'Etat des cinq pays du Maghreb (Tunisie, Maroc, Libye, Mauritanie, Algérie) qui doit se tenir en Tunisie, doit consolider la dynamique impulsée aux relations algéro-tunisiennes et confirmer le rôle de premier plan que compte jouer la Tunisie dans l'édification de l'Union du Maghreb.