Le chef des services de renseignements du temps de l'ancien régime libyen Abdallah Al-Senoussi, "doit être jugé en Mauritanie", a affirmé le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. "M. Al-Senoussi a des problèmes avec la justice en Mauritanie, il doit être jugé pour son entrée avec une fausse identité en Mauritanie", a affirmé le président Abdela Aziz lors d'une "rencontre avec le peuple", organisée dans la nuit de dimanche à lundi à Atar (nord) pays) à l'occasion du troisième anniversaire de son accession au pouvoir en 2009. "Le passeport avec lequel al-Senoussi est entré en Mauritanie n'est pas falsifié, mais il y est indiqué qu'il est Malien et il se présente sous un faux nom, ce pourquoi la justice mauritanienne doit le juger", a-t-il indiqué. "Cette situation a été expliquée aux délégations libyennes venues demander l'extradition", a-t-il conclu. M. Al-Senoussi a été arrêté à la mi-mars dernier à l'aéroport de Nouakchott, alors qu'il arrivait du Maroc en possession d'un passeport sous une fausse identité. Placé en garde à vue avant d'être inculpé le 21 mai de "falsification de document de voyage" et entrée illégale en Mauritanie, l'ex chef des services de renseignement libyen est depuis détenu à Nouakchott. La Cour pénale internationale (CPI) a également émis un mandat d'arrêt à l'encontre de Al-Senoussi le 27 juin 2011, l'accusant d'avoir commis "des meurtres et des persécutions de civils constitutifs de crimes contre l'humanité" dès le début, mi-février 2011, de la révolte contre l'ancien régime en Libye.