Il s'est effondré en larmes à la fin du combat, ne réalisant pas ce qui venait de lui arriver. Considéré comme étant l'un des grands espoirs de la délégation algérienne pour décrocher une médaille dans ces Jeux olympiques de Londres 2012, le boxeur algérien Mohamed Amine Ouadahi a raté une belle opportunité d'offrir à son pays une place sur le podium. L'aventure du pugiliste algérien s'est arrêtée tristement avant-hier soir à l'occasion de son combat face au boxeur japonais Shatochi Shimizu dans sa catégorie du poids Cop (56kg) pour le compte des quarts de finales. Rêvant d'une place en demi-finales, synonyme d'au moins une médaille de bronze, Mohamed Ouadahi a vu cet objectif s'envoler autour de lui après avoir perdu son combat aux points sur le score de 17-15. Il faut dire que le début du match a été entièrement en faveur de l'Algérien qui a gagné la première manche (4-3) avant de se neutraliser avec le Japonais au second round (6-6). C'est lors du dernier round que tout a basculé contre Ouadahi en encaissant un avertissement très sévère ce qui a donné de l'avantage au Japonais Shimizu pour s'imposer sur le score de 8-5 devant la déstabilisation du pugiliste algérien. Un avertissement qui a coûté une médaille à Ouadahi, ce qui l'a profondément affecté à l'issue de ce combat. Il est utile de préciser au passage que le boxeur japonais s'est retrouvé à ce stade de la compétition auteur d'une plainte déposée contre un boxeur Azerbaïdjanais au tour précédent. Malgré ce coup dur contre Ouadahi, il n'a perdu au final que sur deux points d'écart, ce qui démontre toutes les chances de ce dernier de se qualifier si ce n'est ce coup d'arbitrage. Mohamed Amine Ouadahi s'est effondré en larmes à la fin du combat, ne réalisant pas ce qui venait de lui arriver et crie à l'injustice en déclarant juste après: «J'ai été victime de l'injustice des juges, il m'ont volé la victoire et tout le monde a vu le combat. J'ai tout fait pour l'emporter, j'ai bien dominé le combat mais à la fin, la victoire est donnée injustement à mon adversaire, il y'a de quoi devenir fou». A présent, toutes les chances de la boxe algérienne de remporter une médaille dans ces Jeux olympiques de Londres reposent sur Abdelhafid Benchabla, dernier qualifié pour les quarts de finales de cette discipline. Le porte-drapeau algérien affrontera demain soir le pugiliste ukrainien Oleksandr Gvozdyk pour une place en demi-finale dans la catégorie mi-lourd (81 kg), synonyme en cas de victoire, d'une médaille de bronze assurée. A propos de cette élimination amère de Mohamed Amine Ouadahi, la délégation algérienne de boxe a formulé des réserves juste après son combat suite à la défaite jugée «injuste» par les responsables de la DTN, qui ont, en fin de compte, été rejetées par un jury de la Fédération internationale de boxe amateur. C'est le directeur technique national de la FAB, Mourad Meziane qui en dira un peu plus: «Le jury s'est réuni tard dans la soirée de dimanche à lundi pour examiner la requête de la délégation algérienne sur l'arbitrage du combat de Ouadahi face au Japonais Shatochi Shimizu. Les membres du jury ont rejeté ces réserves, estimant qu'elles étaient non objectives, confirmant le résultat du combat et la qualification du boxeur japonais pour la demi-finale.»