Performance - Il avait déjà annoncé la couleur lors du meeting de Monaco le 20 juillet dernier. Auteur, ce jour-là, d'un chrono de 3:30.54, Taoufik Makhloufi confirme tout le bien qu'on pense de lui. Au moment où les sportifs algériens enchaînent les contre-performances à Londres, un athlète est en train de sauver la face. Makhloufi auteur d'une excellente course, hier soir, lors de la première demi-finale de 1 500 mètres, s'est brillamment qualifié pour la finale après avoir remporté sa série en 3:42.24. Un chrono, certes loin du temps réalisé lors du premier tour, mais force est de reconnaître que la course a été gérée tactiquement de bout en bout. L'Algérien a parfaitement contrôlé les trois tours et 300 mètres de piste où il a évité de prendre des risques inutiles avant la grande finale, surtout qu'il avait reçu une pointe sur le tibia. Le champion d'Afrique du 800m a devancé le Kenyan Kiprop Abstel, l'un des grands favoris pour le titre olympique et se positionne désormais en véritable favori pour le sacre final. La finale s'annonce déjà rude surtout que le Marocain, Abdelâali Iguider a réalisé le meilleur temps en s'imposant dans la deuxième série avec un chrono de 3:33.39 devant le Kenyan Kiplagat Silas, auteur d'un temps de 3:34.60, alors que le Néo-zélandais Wiilis Nicholas a terminé la course en troisième position en 3:34.70. Pour la finale qui aura lieu demain mardi à 21h 15, l'Algérien sera confronté à trois Kenyans (Nixon Kiplimo Chepseba, Silas Kiplagat, Asbel Kiprop), deux Américains, (Leonel Manzano, Matthew Centrowitz), un Ethiopien (Mekonnen Gebremedhin), un Norvégien (Henrik Ingebrigtsen), un Turc (Ilham Tanui Ozbilen), un Bahreïni (Belal Mansoor Ali), un Néo-Zélandais (Nicholas Willis), mais surtout un Marocain (Abdelâali Iguider). Ce dernier ravive désormais la concurrence entre le Maroc et l'Algérie qui a toujours caractérisé l'épreuve du 1 500 mètres. Saïd Aouita dominait les débats avant que Morceli ne vienne bousculer la hiérarchie. Ce dernier était resté invaincu entre 1992 et 1996 avant de céder le flambeau à un autre Marocain, Hicham El-Guerroudj, qui a pulvérisé tous les records de l'épreuve de 1996 jusqu'à 2004. Ensuite, l'Algérie et le Maroc se sont éclipsés pour laisser le Kenya imposer sa suprématie grâce notamment à Asbel Kiprop, champion du monde et olympique. Il y eut aussi les victoires de Bernard Lagat et du Bahreïni Yusuf Saad Kamel entre-temps. Avec ce que vient de réaliser le coureur algérien, Taoufik Makhloufi, les espoirs sont désormais permis pour l'Algérie. On parle déjà de la succession de Noureddine Morceli. 20 ans après, les 3:28.86, réalisés le 6 septembre 1992, la finale du 1 500 m de demain, s'annonce aussi palpitante et pourrait également annoncer le retour sur le devant de la scène des Algériens et des Marocains, rois de l'épreuve mère de l'athlétisme. Boxe Ouadahi injustement éliminé Les réserves formulées par la délégation algérienne de boxe suite à la défaite jugée injuste du boxeur Mohamed Amine Ouadahi face au Japonais Shimizu Shatochi (17-15), ont été rejetées par un jury de la fédération internationale de boxe amateur, a-t-on appris lundi auprès du directeur technique national de la fédération de boxe, Mourad Meziane. «Le jury s'est réuni tard dans la soirée de dimanche à lundi pour examiner la requête de la délégation algérienne sur l'arbitrage du combat de Ouadahi face au Japonais Shatochi. Les membres du jury ont rejeté ces réserves, estimant qu'elles étaient non objectives, confirmant le résultat du combat et la qualification du boxeur japonais pour la demi-finale», a déclaré Meziane à l'APS. Le boxeur algérien avait dominé son adversaire nippon en quart de finale, en remportant les deux premiers rounds du combat (4-3) et (10-9), mais le jury a décidé d'accorder à la fin du match la victoire au Japonais après avoir au passage averti Ouadahi lors du troisième round. Effondré et en larmes à la fin de combat, le natif de Aïn Defla ne réalisait pas ce qui vient de lui arriver et crie à l'injustice. «J'étais victime de l'injustice des juges, il m'ont volé la victoire et tout le monde a vu le combat. J'ai tout fait pour l'emporter, j'ai bien dominé le combat mais à la fin, la victoire est donnée injustement à mon adversaire, il y a de quoi de devenir fou», a déclaré Ouadahi très affecté à l'issue du combat. Désormais, les chances algériennes de médaille reposent sur le dernier boxeur qualifié pour les quarts de finale, Abdelhafidh Benchabla, qui affrontera mercredi soir l'Ukrainien Oleksandr Gvozdyk pour une place en demi-finale, synonyme en cas de victoire, d'une médaille de bronze assurée. Finale 100 m La «Foudre» s'abat sur Londres Le Jamaïquain Usain Bolt a conservé son titre de champion olympique du 100 m en remportant la finale en 9 sec 63, pour devenir le deuxième athlète de l'histoire à conserver son titre olympique sur la distance-reine après l'Américain Carl Lewis, dimanche à Londres. Le Jamaïcain Yohan Blake, champion du monde 2011, a pris la 2e place en 9.75 devant l'Américain Justin Gatlin, 9.79 (vent: +1,5 m/s). Bolt a réussi là le deuxième chrono de l'histoire du 100 m, à cinq centièmes de son record du monde (9.58) établi en finale des Mondiaux de Berlin-2009. Le géant jamaïquain (1,95 pour 94 kg) a jailli des starting-blocks pour se porter en tête une fois la mi-course passée. Sa vitesse lui a alors permis de prendre nettement l'avantage sur ses adversaires. «Je n'ai pas pris le meilleur des départs de ma carrière. Mon coach m'a dit avant la course: ne te préoccupe pas du départ car là où tu es le meilleur, c'est sur la fin», a déclaré Bolt au micro de la BBC. «Les gens peuvent dire ce qu'ils veulent, quand les grands championnats sont là, je réponds présent», a-t-il ajouté, répondant ainsi à ceux qui mettaient en doute son état de forme. Le désormais quadruple champion olympique (deux fois le 100 m, 200 m et relais 4x100 m) a ensuite entamé un tour d'honneur dans le Stade olympique, en compagnie de son partenaire d'entraînement Yohan Blake. Le public, en transe, a alors scandé le prénom du Jamaïcain le plus célèbre au monde, qui lui même est apparu soulagé d'avoir réussi ce pour quoi il était venu chercher à Londres : devenir une légende. Finale 400m Richards sacrée L'Américaine Sanya Richards a remporté le 400m des Jeux Olympiques de Londres, en 49''55. Elle s'est imposée devant la Britannique Christine Ohuruogo (49''70), victorieuse à Pékin il y a quatre ans et auteur d'une belle remontée dans la dernière ligne droite, et sa compatriote DeeDee Trotter (49''72). Amantle Monsho, championne du monde en titre, a échoué au pied du podium. La Russe Antonina Krivoshapka, qui était sortie en tête du virage, n'a finalement pas tenu la distance et a terminé sixième. Championne du monde du tour de piste en 2009, Sanya Richards décroche à 27 ans son premier titre olympique individuel. A Athènes et à Pékin, elle avait remporté l'or mais sur 4x400m. Tennis Plus d'un siècle après, Murray offre l'or olympique aux Britanniques Le Britannique Andy Murray a remporté le plus grand titre de sa carrière en décrochant la médaille d'or du simple messieurs au tournoi de tennis des JO de Londres 2012, après sa victoire en finale face au Suisse Roger Federer en trois sets (6-2, 6-1, 6-4). C'est la première victoire d'un Britannique en simple aux Jeux Olympiques depuis Arthur Gore en 1908. Murray a pris sa revanche sur Federer, qui l'avait battu il y a un peu plus d'un mois sur le même court en quatre sets (4-6, 7-5, 6-3, 6-4), pour remporter son septième titre à Wimbledon et retrouver la place de N°1 mondial. L'Argentin Juan Martin Del Potro, s'est adjugé la médaille de bronze, plus tôt dimanche, en battant le Serbe Novak Djokovic en deux sets 7-5, 6-4. a signaler qu'Andy Murray a perdu la finale mixte face aux Bélarusses Victoria Azarenka et Max Mirnyi. Les Britanniques Andy Murray et Laura Robson se sont inclinés au super tie-break 2-6, 6-3, 10-8. Après l'or en simple messieurs, Murray a remporté l'argent en mixte. Affluence Plus de 5 millions de spectateurs lors de la 1re semaine Plus de cinq millions de spectateurs ont assisté aux épreuves olympiques de la première semaine des JO-2012, a annoncé hier dimanche le comité local d'organisation des JO de Londres (Locog). Selon le Locog, plus d'un million de personnes se sont rendues au Parc olympique, à l'est de Londres où se trouvent la piscine, le stade d'athlétisme, le vélodrome ou encore le stade de hockey sur gazon, lors de cette première semaine. «Le côté le plus satisfaisant de cette première semaine pour nous est la perception qu'en ont eu les athlètes et entraîneurs qui nous ont dit qu'ils avaient rarement vu, sinon jamais, des épreuves aussi bien organisées, fréquentées et intéressantes», s'est félicité Sebastian Coe lors de la conférence de presse quotidienne du Locog, dont il est le président. «Notre ambition a toujours été d'organiser des Jeux pour les athlètes et nous sommes très fiers d'avoir fourni aux meilleurs athlètes du monde un environnement aussi enthousiasmant», a souligné Lord Coe. Coe a par ailleurs estimé que la journée de samedi marquée par six titres olympiques pour la Grande-Bretagne «était la plus belle journée de sport à laquelle (il) avait jamais assisté».