Destin tragique comme le sera dans un temps et espace contemporains celui de ces deux jeunes gens, personnages maudits du court métrage Le Hublot de Anis Jaâd. Deux jeunes paumés qui passent leur temps à contempler la mer en tirant sur des clopes à l'infini quand ils ne sont pas au cybercafé. Leur seule échappatoire et planche de salut à leur horizon bouché. L'un espère s'en sortir en se mariant en France et l'autre tente de le calmer quand il perd patience ou se trouve sans le sou. Mais un mur se dressera hélas devant eux et tout va basculer... Film bien fait et maîtrisé sur le plan technique Le Hublot incarné par Mehdi Ramdani et Amine Mentseur nous dévoile le jour où l'oxygène vient à nous manquer, cette petite brise et lumière qui réchauffe le coeur malgré tout quand on a tout perdu. De la cruauté qui est déclinée de façon subtile, comme l'est ce film intelligent et touchant à la fois. Notons que la projection en première partie de ce film produit par la boîte de production de Bachir Derrais coproducteur de Ce que le jour doit à la nuit est une idée judicieuse choisie dans un contexte miné par le manque de distribution, confiera le producteur.
